La Courneuve : "les responsables du trafic sont connus"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Il aurait pu y avoir des morts", a assuré mardi matin sur Europe 1 le maire PCF de La Courneuve où des policiers ont été visés le week-end dernier par des tirs d’armes de guerre. Selon Gilles Poux, le trafic de drogue, dénoncé par la ministre de l’Intérieur lundi, se fait "au vu et au su de tout le monde" dans certains quartiers.

Gilles Poux se dit "optimiste" pour sa ville, La Courneuve, malgré les événements du week-end dernier et les tirs d’armes de guerre essuyés par des policiers. Invité d’Europe 1 mardi matin, le maire PCF de cette commune de Seine-Saint-Denis a cependant reconnu qu’il "aurait pu y avoir des morts".

Regardez l'interview de Gilles Poux au micro de Jean-Pierre Elkabbach :

 

Parmi les pistes évoquées pour expliquer cette "escalade préoccupante" de la violence : la prochaine destruction de la barre Balzac, lieu de trafics de drogue. Les dealers "savent que cette barre va être démolie, que le relogement est très avancé aujourd’hui et donc que c’est un territoire qui va leur échapper", a expliqué Gilles Poux. Ajoutant : "les responsables du trafic sont des gens qui sont connus, qu’on voit, parce que les choses se font au vu et au su de tout le monde". Michèle Alliot-Marie, la ministre de l’Intérieur, avait assuré lundi qu’elle serait "sans pitié à l'égard des trafiquants".

Le maire de La Courneuve a reconnu que des armes circulaient dans sa ville. Mais "il ne faut pas être dans la paranoïa, on n’est pas dans un supermarché des armes dans ces quartiers", a cependant estimé Gilles Poux pour qui, dans les jours à venir, il n’y aura "aucune raison de laisser des forces de l’ordre autour de ce quartier, comme si on était en état de siège".

Le maire de La Courneuve a en revanche plaidé pour un renforcement "des moyens d’investigation policière et des brigades financières" pour mieux lutter contre le trafic de drogue.