La Cour des comptes salue les progrès de l'Elysée

Pour la sixième année consécutive, la Cour des comptes a passé au crible le budget de l'Elysée.
Pour la sixième année consécutive, la Cour des comptes a passé au crible le budget de l'Elysée. © MaxPPP
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avec AFP , modifié à
ÉVALUATION - La Cour des comptes a publié mardi son rapport annuel sur la gestion financière de l’Élysée et constate des progrès.

Économe, François Hollande ? Pour la sixième année consécutive, la Cour des comptes a passé au crible le budget de l’Élysée. Signé de Didier Migaud, le Premier président de la Cour, ce rapport annuel sur la gestion financière de l'Elysée couvre l'ensemble de l'année 2013. Et la Cour des comptes souligne mardi que de nombreux efforts ont été accomplis en la matière. La Cour estime néanmoins que des "améliorations" sont encore possibles, en termes d'achats ou de "contrôle interne". La Cour encourage aussi l’Élysée à poursuivre la "formalisation des procédures", avec la multiplication d'instructions écrites. Mais outre ces remarques, dans l'ensemble, des progrès sont faits, saluent les Sages. 

>> Voici le détail des économies réalisées par l’Élysée :

- L'an dernier, l'Elysée a ainsi enregistré un excédent de 3,6 millions d'euros, sur une dotation initiale de 101,2 millions, en baisse de 10% depuis 2009. Les charges se sont élevées à 101,4 millions d'euros, contre 112,6 millions en 2009 (-10%). A la dotation initiale se sont ajoutés plusieurs revenus supplémentaires, à hauteur de 7,7 millions d'euros. "Cette somme correspond, pour 2,75 millions, aux produits divers de gestion (recettes de restauration, remboursements des participations aux voyages officiels, etc.) et pour 5 millions à des produits exceptionnels (ventes de vin, etc.)", explique la Cour des comptes.

- Les sages de la rue Cambon saluent également le "recours accru" aux marchés publics pour passer les commandes : 59% des commandes opérées par les trois principaux services (intendance, informatique, immobilier/moyens généraux), qui représentent 70% du total des dépenses, sont ainsi réalisées selon cette procédure, contre 30% en 2012.

- Les "déplacements, missions et réceptions" ont par ailleurs représenté des charges de 10,2 millions, en hausse par rapport à 2012 mais en baisse "conséquente" par rapport aux 14,9 millions de 2009. Le chef de l'Etat a effectué l'an dernier 56 déplacements en métropole et 40 à l'étranger. Le coût de ces déplacements a été contenu, salue la Cour, qui pointe en particulier la décision de ne plus faire décoller systématiquement l'avion de secours qui suivait l'appareil présidentiel.

- Les dépenses de personnel sont elles restées quasi stables, à 69,3 millions d'euros, contre 69,4 millions en 2012. En 2009, elles atteignaient 69,6 millions et 70,3 millions en 2011. "De fait, les effectifs globaux de la Présidence ont été fortement réduits dans la période récente, passant de 1.051 à 858 (-18,4%) de fin 2007 à fin 2012", explique la Cour.

- Autre amélioration, la gestion du parc automobile. Le nombre de kilomètres parcourus est passé de 1,8 million en 2011 à 1,3 en 2013, "ce qui a permis une sensible réduction des dépenses de carburant".

- Les dépenses de fonctionnement du pôle communication se sont élevées à 0,77 million contre 1,05 million en 2012. "Il n'a été réalisé aucun sondage d'opinion, ni fait appel à un cabinet de conseil dans ce domaine", relève la Cour des comptes.

- Un chapitre du rapport est consacré à l'ex-Première dame, Valérie Trierweiler, qui disposait en 2013 de cinq collaborateurs directs (deux chargés de mission contractuels et trois mises à disposition de personnel permanent de la Présidence) et de quatre officiers du Groupement de sécurité de la Présidence de la République (GSPR). Le total de la rémunération brute annuelle des cinq agents s'élevait à 396.900 euros. Après la séparation du couple présidentiel, "les postes ont tous été supprimés : en février 2014, ces personnels ont été affectés sur des postes vacants de la Présidence ou remis à disposition de leur administration d'origine", note la Cour.