La situation politique devrait se décanter en Belgique. Un gouvernement intérimaire a été créé dans la nuit de mardi à mercredi. Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt, qui avait quitté son poste à l'issue des législatives de juin avant d'être rappelé au pouvoir, a signé un accord avec cinq partis, pour permettre un premier déblocage de la crise après six mois de paralysie politique dans le pays.
Les démocrates-chrétiens flamands (CDV), les libéraux flamands (Open VLD) et francophones (MR) et les socialistes francophones se sont alliés. Et Guy Verhofstadt a convaincu le parti démocrate-chrétien francophone CDH de venir rejoindre son équipe. Ce gouvernement de transition devrait entrer en fonction dans les prochains jours. Il doit permettre de répondre aux problèmes "urgents" auxquels fait face le pays, comme la baisse du pouvoir d'achat. L'équipe qui était au pouvoir depuis 6 mois n'avait droit de gérer que les affaires courantes.
La formation d'un gouvernement définitif reste soumise à un accord plus vaste entre francophones et Flamands. Ils doivent s'accorder sur une réforme des institutions belges accordant une plus large autonomie des régions, exigée par les partis flamands mais redoutée par les francophones qui y voient la fin de la Belgique. Dernier signe de bonne volonté : les principaux représentants des trois grands partis politiques, francophones et flamands, ont appelé à "tourner la page". "Nos concitoyens ont besoin de nous" a déclaré Elio Di Rupo, le chef de file du PS.