L'outre-mer aura son conseil des ministres décentralisé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy s'est félicité vendredi du déroulement du conseil des ministres décentralisé à Strasbourg, confirmant la poursuite de l'opération, y compris outre-mer. Le prochain se déroulera en Corse en octobre. Le chef de l'Etat en a profité pour rencontrer les élus locaux de la seule région métropolitaine restée à droite.

C'est à Strasbourg que s'est déroulé le premier conseil des ministres décentralisés. L'occasion pour Nicolas Sarkozy de renouer le contact avec les élus du département après la crise provoquée par la nomination du maire socialiste de Mulhouse, Jean-Marie Bockel. En marge de ce conseil, plusieurs élus alsaciens étaient invités à prendre leur petit déjeuner avec le président. "C'était vraiment satisfaisant sur le plan de l'échange. S'il nous promettait la lune, alors qu'on connaît l'état des finances, ça n'aurait pas été crédible. Il y a eu des attitudes d'ouverture, pas des attitudes frileuses", a résumé le président UMP du conseil régional, Adrien Zeller, en sortant de la préfecture. Ce partisan d'une plus grande autonomie des régions se réjouit particulièrement de l'accord donné par le président pour la mise en place en Alsace, à titre expérimental, d'une "société régionale de participation au capital des entreprises". Le démarrage en 2010 des travaux de la seconde phase du TGV-Est - 106 kilomètres entre la Lorraine et Strasbourg - a également été confirmé. C'est un recul par rapport aux promesses formulées par des gouvernements précédents et le plan de financement pour ce budget de 1,7 milliard d'euros n'est toujours pas arrêté, mais là n'est pas l'essentiel pour le maire UMP de Strasbourg Fabienne Keller. "Que le président s'engage, c'est quelque chose de très fort", souligne-t-elle. Le ton est un peu moins positif du côté de l'opposition, faiblement représentée dans la seule région métropolitaine dirigée par la droite. "Je suis restée sur ma faim", affirme Catherine Trautmann, députée européenne qui voit plus dans les annonces du conseil des ministres "un geste politique qu'un geste structurant pour l'Alsace". "Nicolas Sarkozy s'engage dans un périple en période pré-électorale", ajoute l'ancien maire socialiste de Strasbourg en référence aux prochaines municipales. Seul élu Vert autour de la table, Jacques Muller, sénateur et maire de Wattwiller (Haut-Rhin), a proposé à Nicolas Sarkozy de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim et d'en faire "un laboratoire de recherche" sur le démantèlement de telles infrastructures. Le président ne s'est pas dit opposé à cette idée tout en y mettant une condition. "Aidez nous à en mettre de nouvelles", a-t-il répondu à son interlocuteur.