L'étonnant calendrier de Nicolas Sarkozy

Quelques milliers d'adhérents et donateurs de l’UMP ont reçu cet été calendrier à l’effigie de Nicolas Sarkozy pour appeler aux dons.
Quelques milliers d'adhérents et donateurs de l’UMP ont reçu cet été calendrier à l’effigie de Nicolas Sarkozy pour appeler aux dons. © DR
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avec Thierry Guerrier
Les militants de l'UMP ont reçu cet été ce qui ressemble à un premier document de campagne.

Nicolas Sarkozy n'est pas encore officiellement candidat à sa propre réélection mais il semble s'y préparer chaque jour un peu plus. Pour preuve, l'UMP, vient de prendre une initiative qui n'est rien d'autre que le premier appel de fonds de la campagne du futur "candidat-Sarkozy".

Un calendrier qui s’arrête en juin 2012

Depuis la mi-août, quelques milliers d'adhérents et donateurs de poids du parti ont ainsi reçu un étonnant calendrier : il s'agit d'un cahier de 13 pages qui s'ouvre sur août 2011  pour se refermer sur... juin 2012. Pile à la date des prochaines législatives, qui suivront l'élection présidentielle.

calendrier sarkozy octobre

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Ce calendrier est un véritable livret d'accompagnement des semaines qui séparent des échéances électorales. Au-dessus de chaque mois de ce calendrier d'appel aux dons, le militant ou le sympathisant destinataire trouve une photo de Nicolas Sarkozy, le rappel de mesures phares du quinquennat et une citation du président. On peut ainsi y trouver la maxime suivante : "la crise morale porte un nom, c'est la crise du travail", prononcée en 2007.

Une couverture qui évoque l’affiche de Mitterrand en 1981

La couverture de ce petit calendrier est particulièrement frappante. On y voit une photo de Nicolas Sarkozy, posant debout, le regard pointé vers l'horizon, sur un fond de collines verdoyantes. Un paysage typiquement français, flanqué du slogan "Avec vous la France avance". Une photo qui n'est pas sans rappeler la célèbre affiche de campagne de François Mitterrand en 1981.

Mais, qu'on se le dise, Nicolas Sarkozy n'est officiellement pas du tout en campagne. Du côté de l'Elysée on tient toujours le même discours : "Le président préside". Tandis qu'à l'UMP,  on explique que ce calendrier hagiographique n'est qu'une "initiative militante" dont le coût, d'ailleurs, ne figurera pas dans le compte de campagne du candidat.