L'avenir des troupes américaines en Irak se joue cette semaine

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le général David Petraeus, commandant de la force multinationale en Irak, témoigne ce lundi devant le Congrès. Une audition qui constitue le premier acte d'une semaine décisive au cours de laquelle le président George W. Bush définira devant les Américains sa nouvelle stratégie pour l'Irak. Il pourrait annoncer un retrait progressif mais surtout un nouvel objectif : plus que la victoire, la stabilisation de la situation en Irak.

Le témoignage du général David Petraeus sera le premier temps fort de cette semaine cruciale consacrée à l'Irak aux Etats-Unis. Le commandant de la force multinationale en Irak va subir lundi en fin d'après-midi le feu croisé des questions de nombreux élus démocrates. Plus de quatre ans après le début de l'offensive américaine, et huit mois après l'annonce de l'envoi de nouveaux renforts, 168.000 soldats américains sont toujours basés en Irak. David Petraeus pourrait recommander un retrait d'une partie de ces troupes dès décembre. Ce qui permettrait de retarder au printemps prochain la question du retrait de l'ensemble des GIs déployés en Irak.

Dans une lettre aux troupes diffusée vendredi, le général Petraeus a évoqué une "évolution globale encourageante". Mais le GAO, organisme américain indépendant chargé des audits pour le Congrès, a exprimé des doutes sur la réalité de la baisse des violences. Ce qui pourrait réorienter la stratégie américaine en Irak : la victoire n'étant plus à l'ordre du jour, la stabilisation de la situation pourrait être devenir l'objectif principal de l'administration américaine.

Les démocrates exigent de leur côté le retrait des troupes d'un conflit qui a tué plus de 3.700 soldats américains, ainsi que des dizaines de milliers d'Irakiens, et englouti des centaines de milliards de dollars. Mais le dernier mot reste l'apanage du président Bush. Le chef de l'Etat doit remettre un rapport au Congrès et s'adresser aux Américains avant la fin de la semaine pour exprimer sa vision de la stratégie à adopter. Sur fond de campagne électorale en vue de 2008 et face à une opinion publique hostile.