L'affaire de pédophilie d'Angers rejugée à Nantes

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Administrator User , modifié à
Douze hommes, dont huit sont détenus et quatre libres, sont rejugés depuis ce vendredi par la cour d'assises de Loire-Atlantique, dans le cadre du procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Angers. En juillet 2005, 61 personnes avaient été condamnées à des peines allant jusqu'à 28 ans de prison, pour des viols et agressions sexuelles commis sur 45 enfants.

Les faits qui sont rejugés à Nantes remonte à la période 1999-2002, dans des appartements de quartiers défavorisés d'Angers et de sa périphérie. Il s'agissait alors de la plus grande affaire de pédophilie jamais jugée en France. En juillet 2005, 61 personnes avaient été condamnées à des peines allant jusqu'à 28 ans de prison, pour des viols et agressions sexuelles commis sur 45 enfants. Parmi les douze appelants, figurent deux des trois accusés les plus lourdement sanctionnés. Eric J. avait été condamné à 28 ans de prison, pour viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans, ainsi que pour "proxénétisme aggravé commis en bande organisée et en récidive légale". "Certaines infractions sont complètement incompatibles avec son statut intellectuel", estime son avocate, Me Laurence Charvoz. "Il est présenté comme le grand responsable du réseau, alors qu'il ne sait ni lire ni écrire". Pour ce procès, qui doit durer trois mois, quatre associations de protection de l'enfance se sont constituées partie civile, aux côtés du Conseil général de Maine-et-Loire. Les condamnés qui font appel "infligent un traumatisme supplémentaire à leurs enfants", regrette Jacques Monier, avocat du département. "Certains se montraient plus épanouis depuis la fin du procès d'Angers. Mais, avec la perspective de ce nouveau procès, ils sont plus agressifs et se désintéressent de leur scolarité."