L’UMP fait barrage à l’extrême-droite

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La droite à droite de l'UMP, Front National comme Libertas, le parti de Philippe de Villiers, enregistre un net tassement de ses voix aux élections européennes ayant échoué à mobiliser sur le "non" à la Turquie ou sur l'Europe qui protège, thèmes accaparés par Nicolas Sarkozy.

Selon les premiers résultats, le parti d'extrême-droite de Jean-Marie Le Pen stagnait autour de 6,3% des voix dans les estimations de vote dimanche soir, contre 9,8 % en 2004. Le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers (6,7% en 2004), désormais allié au CPNT (Chasse, pêche, nature et tradition) de Frédéric Nihous, sous la bannière Libertas, pourrait tomber sous la barre fatidique des 5%, échouant à envoyer des élus au parlement européen. Debout la République (DLR) du député souverainiste et gaulliste Nicolas Dupont-Aignan semblait atteindre 1,6 %, un peu mieux que prévu.

Pour le spécialiste de l'extrême-droite Jean-Yves Camus, le FN et le MPF risquent une forte perte de visibilité, car ils n'ont réussi ni à mobiliser leur électorat ni à ramener des électeurs au bercail. La principale raison de leur débâcle est l'effet UMP façon Sarkozy. Selon lui, l'UMP "a coupé l'herbe sous le pied de ces formations, "l'UMP par sa position hégémonique a asphyxié et asséché" le terrain à droite.

Seule à tirer son épingle du jeu, Marine Le Pen, qui recueille près de 28% des voix dans son fief de Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. Elle a annoncé dimanche sur Europe 1 "le retour du Front National" :