"La France est un pays riche, qui heureusement a des ressources qui lui permettent de faire face à l'avenir mais l'Etat est dans une situation critique", a déclaré lundi le Premier ministre. "Cela fait 33 ans que la France (...) n'a pas voté un budget en équilibre (...) On a 1.150 milliards de déficit à la fin de 2006. Ce n'est plus supportable." Il persiste et signe donc...
Vendredi, lors d'une rencontre avec des viticulteurs corses, François Fillon avait déploré être "à la tête d'un état dans une situation de faillite sur le plan financier". "Ce que j'ai voulu dire c'est que l'Etat emprunte pour financer ses dépenses de fonctionnement ce que n'importe quel chef d'entreprise, n'importe quel chef d'exploitation, n'importe quel chef de famille comprend qu'on ne peut pas continuer", a-t-il expliqué. "Le mot de faillite dans le dictionnaire il a deux sens (...) Il a un sens financier naturellement. Il a un autre sens qui est l'échec d'un système. Nous sommes devant l'échec d'un système", a-t-il ajouté.
Edouard Balladur lui a apporté son soutien. François Fillon "a raison de dire que la situation n'est plus supportable", a déclaré l'ancien Premier ministre. "Il faut impérativement remettre de l'ordre dans les finances publiques (...) Les mesures on les connaît. Ce qu'il faut maintenant, c'est de la volonté". De son côté, le président UDF de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, a estimé qu'une "politique de rigueur" devait être mise en oeuvre et aller de pair avec des réformes structurelles.
Le gouvernement doit présenter cette semaine le projet de loi de Finances et le budget de la Sécurité sociale pour 2008. "Nous avons révisé notre prévision de croissance pour préparer le budget de 2008. Il est aujourd'hui basé sur une prévision de croissance de l'ordre de 2,2%", a expliqué François Fillon.