L'Elysée recommande une augmentation du salaire présidentiel

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une note interne de l'Elysée, signée de la directrice de cabinet du chef de l'Etat, recommande d'aligner le salaire du président de la République sur celui du Premier ministre, et au-delà sur celui des autres chefs d'Etat étrangers. Pour Nicolas Sarkozy, cela représenterait une augmentation de 140%.

François Fillon gagne actuellement deux fois plus que Nicolas Sarkozy dont le salaire annuel brut actuel est de 101.488 euros. C'est pour rattraper cet écart entre le président de la République et son Premier ministre qu'une note interne de l'Elysée, transmise à l'Assemblée nationale, recommande de revoir la rémunération du chef de l'Etat. Cette note, signée de la directrice de cabinet du chef de l'Etat et révélée par la lettre hebdomadaire "Profession politique", juge donc souhaitable que la rémunération "soit fixée par la loi à un niveau comparable à celle du Premier ministre et des homologues étrangers du président de la République française". Ce qui équivaudrait à une augmentation de 140%.

En salaire mensuel, le président de la République gagne 8.300 euros bruts contre 20.000 euros pour le chef du gouvernement. Le salaire du chef de l'Etat français est également en-dessous de la moyenne des chefs d'Etat européens. Angela Merkel est la dirigeante européenne qui gagne le plus d'argent, alors que son homologue slovaque est le moins bien payé dans l'exercice de ses fonctions.

Le dernier président à s'être "augmenté" était le général de Gaulle. Toutefois, il payait les dépenses courantes, électricité, taxe d'habitation, costumes.. Contrairement à ses successeurs pour lesquels "salaire" était égal à "argent de poche". La note de l'Elysée précise également que le palais présidentiel va réintégrer 800 personnes "prêtées" par des administrations pour travailler au service direct de la présidence. Cette opération conduira "mécaniquement" à une augmentation de la dotation de l'Elysée estimée à "32 à 100 millions d'euros", selon Profession politique. Une opération de "nature purement comptable de l'opération" d'après la note de l'Elysée.