Ni l'Elysée, ni le Quai d'Orsay, ni les proches d'Ingrid Betancourt ne confirment l'information publiée hier par la presse italienne selon laquelle l'otage franco-colombienne, détenue depuis le 23 février 2002, serait sur le point d'être libérée par les FARC. "On ne confirme absolument pas, mais on reste pleinement mobilisés pour obtenir la libération des otages, en particulier de notre compatriote Ingrid Betancourt", a déclaré Pierre-Jérôme Hénin, porte-parole adjoint de l'Elysée. De son côté, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a fait état de "rumeurs et de spéculations." Dimanche, lors d'une rencontre informelle avec la presse sur son lieu de vacances aux Etats-Unis, Nicolas Sarkozy avait réaffirmé sa détermination à obtenir la libération de la Franco-Colombienne, après le dénouement heureux de l'affaire des infirmières bulgares emprisonnées en Libye. Fanny Hess, une responsable du comité de soutien en France à l'ex-candidate à la présidentielle en Colombie, a déclaré n'avoir aucune information sur une évolution positive du dossier. Tous ces démentis sont intervenus après que des sites internet ont repris les informations de la journaliste vénézuélienne Patricia Poleo, selon lesquelles Ingrid Betancourt serait en train d'être libérée et serait accueillie prochainement par Hugo Chavez, le président venézuelien. Ingrid Betancourt, écrit-elle sur la base de sources militaires vénézuliennes, se trouve au Vénézuela, dans la province d'Apure, à la frontière colombienne, dans une propriété appartenant à la famille de "Momo Jojoy", un responsable militaire des Forces armées révolutionnaires de Colombie. Dans le même temps, une agence de presse italienne affirmait hier que Cécilia Sarkozy allait se rendre sur place pour l'accueillir.