L'Ecosse va-t-elle devenir indépendante?

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Administrator User , modifié à
Les élections régionales ont vu la victoire des indépendantistes du Scottish National Party (SNP) mettant fin à un demi-siècle de domination du Parti travailliste. Ils deviennent la première formation du parlement écossais mais ne disposent pas d'une majorité claire pour former un gouvernement local.

Selon des résultats officiels publiés vendredi, le SNP a remporté 47 des 129 sièges du parlement d'Edimbourg, juste devant le Labour qui en a obtenu 46. Les indépendantistes devront toutefois nouer des alliances avec d'autres formations afin de former une coalition gouvernementale. Le dirigeant du SNP, Alex Salmond, qui s'était engagé à organiser un référendum d'autodétermination en 2010 si son parti accédait au pouvoir, a revendiqué la victoire. "C'est un moment historique", a-t-il dit. Cette victoire des indépendantistes est un revers majeur pour le Parti travailliste du Premier ministre Tony Blair, qui doit annoncer la semaine prochaine son départ du 10 Downing Street. Car la victoire du SNP place dans une fâcheuse posture son successeur désigné, le chancelier de l'Echiquier Gordon Brown, lui-même écossais. Les élections de jeudi pour les conseils municipaux anglais, le renouvellement du Parlement écossais et de l'assemblée galloise constituaient, pour 39 millions d'électeurs, la dernière occasion de prononcer un verdict sur les dix années de pouvoir de Blair, dont la popularité a chuté sous les effets de la guerre d'Irak et d'une affaire liée au financement du Labour. Les conservateurs, qui sont parvenus à trouver un nouveau souffle avec leur nouveau leader David Cameron, sont les grands gagnants des élections des conseils municipaux, à la faveur desquelles ils ont obtenu plus de 800 sièges et infligé une claque au Labour, qui a subi un net recul. Le Parti travailliste a également reculé au Pays de Galles mais il reste toutefois la première formation politique à l'assemblée galloise. Tony Blair a estimé que les résultats électoraux étaient loin d'une déroute et offraient un "très bon tremplin" pour les prochaines législatives. Son successeur, Gordon Brown, pourrait gouverner jusqu'en mai 2010 sans organiser d'élections. Reste à savoir s'il sera en mesure d'ici là de prendre le dessus sur l'opposition conservatrice, qui domine les sondages.