Karachi: Balladur se défend dans Le Figaro

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Edouard Balladur, soupçonné de s'être appuyé sur des fonds tirés de contrats de vente d'armes passés avec le Pakistan pour financer sa campagne pour les présidentielles de 1995, dément, dans une tribune à paraître mardi dans Le Figaro et disponible en intégralité sur le site du journal, avoir bénéficié de rétro-commissions pour financer ladite campagne. Libération a publié lundi des documents allant dans le sens des soupçons pesant sur l'ancien Premier ministre. Dans sa tribune, truffée d'interrogations, Edouard Balladur revient dans un premier temps sur l'attentat de Karachi en lui-même, avant de détailler point par point sa démarche. "Pour assurer le financement des dépenses électorales de ma campagne, j'ai eu recours à l'ensemble des moyens légaux dont je disposais: emprunt pour une grande partie, contribution de certains partis politiques qui appuyaient ma candidature et, évidemment le concours financier de tous ceux, militants et électeurs, qui ont soutenu ma campagne électorale par voie de souscription et aussi par dons directs, dont le total a été très inférieur au plafond légal alors applicable", expose-t-il. Et de s'interroger: "Si véritablement l'attentat de 2002 est dû à la suppression du versement de commissions en 1996, comment expliquer que les mesures de rétorsion qui auraient été prises par leurs bénéficiaires soient intervenues six ans après? Pourquoi un tel délai?".