Kadhafi exige "des compensations pour la période coloniale"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Au cours d'une conférence publique à Lisbonne vendredi, le chef de l'Etat libyen a réclamé des "des compensations pour la période coloniale". Selon lui, cette question sera un "points principaux" du sommet Union européenne-Afrique qui s'ouvre samedi. Mouammar Kadhafi doit ensuite être reçu lundi et mercredi à Paris par Nicolas Sarkozy.

"Les forces coloniales doivent dédommager les peuples qu'elles ont colonisés et dont elles ont spolié les richesses" : vendredi, devant un parterre de 400 professeurs et étudiants, réunis à l'Université de Lisbonne, le colonel Kadhafi a fait connaître ses exigences alors que doit s'ouvrir samedi un sommet Union européenne-Afrique dans la capitale portugaise. Au cours de cette allocution, le chef de l'Etat libyen a aussi a estimé qu'il était "normal que les faibles aient recours au terrorisme". Pour Mouammar Kadhafi, la question "des compensations pour la période coloniale" sera même un des "points principaux du sommet". Lors de cette réunion, Européens et Africains espèrent relancer leur relation, en panne depuis plusieurs années et alors que la Chine en particulier est de plus en plus présente sur le continent africain.

La déclaration de Kadhafi prend en tout cas une résonnance toute particulière après la dénonciation du colonialisme faite par Nicolas Sarkozy à l'occasion de son voyage en Algérie cette fois. Or le chef de l'Etat libyen est précisément attendu lundi à 14h30, puis mercredi à 16h, à l'Elysée. La visite officielle du colonel Khadafi en France durera jusqu'au 15 décembre, a précisé le porte-parole de l'Elysée David Martinon.

Les entretiens de Nicolas Sarkozy et du colonel Kadhafi porteront sur le renforcement des liens entre la Libye et la France. Un certain nombre d'institutions françaises devraient passer des accords avec les Libyens à l'occasion de la visite: l'INA, l'Institut du monde arabe ou le Louvre. La France espère aussi la conclusion positive d'un certain nombre de contrats dans certain domaines comme l'énergie, le nucléaire, mais aussi l'agriculture, la santé.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy avait effectué une visite à Tripoli le 25 juillet, au lendemain de la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien incarcérés depuis 1999 et condamnés à mort sous l'accusation d'avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens.