Jussieu : cinq cas confirment le risque d'exposition passive à l'amiante

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Cinq cas de mésothéliome pleural, un cancer de la plèvre, ont été diagnostiqués parmi des enseignants chercheurs ou des ingénieurs du campus parisien de Jussieu, confirmant "l'importance de l'impact sanitaire d'une exposition passive à l'amiante", selon une étude publiée mardi.

Cinq chercheurs de l'université de Jussieu ont developpé un cancer de la plèvre sur leur lieu de travail alors qu'ils n'étaient pas directement exposés à l'amiante, selon une étude publiée mardi. Ces universitaires avaient travaillé sur le campus entre 10 et 35 ans et avaient tous été présents à proximité d'un chantier de flocage au moment de la construction des bâtiments. Le mésothéliome pleural de ces cinq patients a été diagnostiqué entre 2001 et 2002, soit une quarantaine d'années après leurs débuts professionnels dans ces lieux pollués. "Parmi les cinq personnes, nées entre 1934 et 1942, aucune exposition professionnelle active, domestique ou environnementale n'a pu être identifiée, excepté l'utilisation rare de produits de protection pour certains", ce qui confirmerait "l'importance de l'impact sanitaire d'une exposition passive à l'amiante", selon l'étude.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a affirmé mardi que le campus parisien de Jussieu était aujourd'hui "aux deux-tiers désamianté" et que le désamiantage serait terminé "d'ici fin 2011" soit au moins deux ans plus tard que prévu par l'université. Le chantier colossal du désamiantage du campus de Jussieu, annoncé en 1996, a débuté en 1997. En 2006, l'université indiquait qu'il devait s'achever en 2008-2009 et que la réintégration totale devait avoir lieu dans les locaux en 2011. "Depuis l'été les travaux sont relancés, la reconstruction de la tour ouest a commencé, et nous pensons, nous sommes dans l'optique de finir les travaux, de désamianter intégralement et de rénover intégralement le campus d'ici fin 2011", a assuré la ministre.