Jean-Marie Le Pen veut récupérer ses électeurs

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président du Front national (FN) Jean-Marie Le Pen a exhorté les Français, vendredi à Marignane (Bouches-du-Rhône), à ne pas offrir un "scrutin royal" à Nicolas Sarkozy lors des élections législatives.

Jean Marie Le Pen était vendredi soir à Hyères puis à Marseille où il a entamé son tour de France en avion pour soutenir les candidats du Front National pour les législatives. L'enjeu est de taille pour son parti. Jean Marie Le Pen a affirmé avoir été cocufié par certains de ses électeurs qui ont préféré voter Nicolas Sarkozy. Il leur a demandé de revenir au Front National et de voter pour son parti. "Le troupeau de moutons ne doit pas se précipiter dans les urnes pour faire un scrutin royal à M. Sarkozy", a-t-il déclaré devant une centaine de personnes lors d'une réunion de soutien aux candidats du FN. "Quand le peuple va se réveiller de son éblouissement, il va le ressentir très cruellement", a-t-il ajouté. Le leader d'extrême droite, qui n'est pas candidat aux élections législatives, a accusé le nouveau président de la République d'avoir "littéralement siphonné" une partie des voix de son parti qui se sont détournées du FN par "rejet du socialisme". Le Pen a raillé en outre les "capacités acrobatiques particulièrement efficace" de Sarkozy. "Ce n'est plus le cirque de Moscou, c'est celui de Washington. Le prestidigitateur est un champion, il l'a démontré", a-t-il dit. "Si M. Sarkozy faisait la politique que les mots qu'il a choisis implique, nous ne le combattrions pas", a-t-il ajouté. En outre , le président du FN n'a pas apprécié l'ouverture à gauche du gouvernement incarnée par l'arrivée aux Affaires étrangères de Bernard Kouchner, un "aventurier, un farfelu très bien vu dans les sondages people", qui est de surcroît un "européiste convaincu". A ses yeux, Nicolas Sarkozy n'est d'ailleurs que le "gouverneur de la province européenne que l'on appelle encore la France". "Cette Europe, elle ressemble foutrement à celle que rêvait Hitler, une Europe sous influence allemande", a-t-il dénoncé.