"Je ne comprends pas l'obsession anti-famille de ce gouvernement"

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Louis Hausalter , modifié à
INTERVIEW E1 - Le nouveau président du groupe UMP au Sénat était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach, jeudi sur Europe 1.

Bruno Retailleau était l'invité politique de Jean-Pierre Elkabbach, jeudi matin sur Europe 1. Le sénateur de Vendée, élu la semaine dernière président du groupe UMP dans un Sénat repassé à droite, est revenu sur l'éventuelle modulation des allocations familiales en fonction des revenus réclamés par les députés socialistes, mais renvoyée au débat parlementaire par l'exécutif. "Je suis stupéfait et je ne comprends pas, franchement, l'espèce d'obsession anti-famille de ce gouvernement. C'est une erreur profonde. D'abord parce que la croissance potentielle, le dynamisme, ça passe par la natalité. Le seul bon indicateur que la France a, c'est la démographie", a-t-il lancé. Pour le sénateur de Vendée, "la famille, elle n'est ni de droite, ni de gauche".

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"Pourquoi s'attaquer toujours à la famille ? Le gouvernement en fait une sorte de symbole post-soixante-huitard, c'est inadmissible et c'est mauvais pour l'économie de la France et pour notre cohésion sociale", a poursuivi Bruno Retailleau, ajoutant : "en temps de crise, la famille, c'est le meilleur des boucliers".

"Le Sénat, c'est l'indépendance". Bruno Retailleau a également expliqué sa conception du rôle de la haute chambre, repassée à droite depuis les dernières élections sénatoriales : "Le Sénat, c'est l'indépendance par rapport à l'exécutif et par rapport aux grands partis. On est beaucoup plus indépendant au Sénat qu'on ne peut l'être parfois dans d'autres instances", a-t-il affirmé. Se défendant de tout "réflexe pavlovien d'opposition", Bruno Retailleau a poursuivi : "quand il s'agira de préserver les Français, de les protéger de mauvais textes, nous serons un bouclier. En revanche, nous serons ouverts au débat pour construire l'avenir".

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>> L'interview en intégralité :