Jean-Marie Le Pen a réagi jeudi aux propos de Gérard Longuet sur le socialiste Malek Boutih. Selon lui, cette polémique est "dérisoire": "ce qui est extravagant, c’est qu’on ne puisse pas dire un mot qui effleure si peu (...) le problème de l’immigration sans que ce soit immédiatement taxé de racisme des années les plus noires", a déclaré le leader du Front national sur RMC. "Ça me paraît normal", a-t-il dit, au sujet de la déclaration du sénateur UMP. L'eurodéputé considère par ailleurs qu'il faut "supprimer la Halde", ainsi que "toutes ces organisations qui servent de francs-tireurs aux partis politiques et qui sont dotées de pouvoir exorbitants de poursuites et de dénonciations comme le SOS Racisme, le Mrap, etc". Le patron du FN s'est dit favorable au fait de "retirer le soutien financier de l'État" à ces associations, dont l'objectif principal est de "pousser à l'immigration massive". "La discrimination la pire, c’est la discrimination positive, qui est la préférence étrangère, telle qu'elle est prônée par le gouvernement et le président Sarkozy". A ce propos, Jean-Marie Le Pen a déclaré que Marseille était une ville "magnifique" mais "gravement cosmopolite". A la question de savoir s'il y avait selon lui "trop de Noirs et d'Arabes" à Marseille, il a répondu par l'affirmative, évoquant plus particulièrement la présence de "300.000 musulmans". Mais Le Pen se défend d'un quelconque racisme: "la première fois que j'ai été élu député, mon deuxième de liste était noir". Et d'ajouter: "J'ai été le premier homme politique à présenter la candidature d'un Arabe à la députation en 1957".