Israël désigne Gaza comme une "entité hostile"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Israël a décrété ce mercredi que la bande de Gaza, territoire palestinien contrôlé par le Hamas, était "une entité hostile". Cette désignation est un premier pas vers des sanctions économiques. Les responsables islamistes du Hamas dénoncent une "punition collective". Les Etats-Unis ont approuvé cette décision israélienne tout en assurant ne pas vouloir "abandonner les Palestiniens innocents".

"Entité hostile" : les termes ont leur importance dans un conflit aussi compliqué que celui qui oppose Israéliens et Palestiniens. L'Etat hébreu a donc décidé ce mercredi de désigner la bande de Gaza comme une "entité hostile". Il s'agissait pour le cabinet de sécurité israélien de répondre aux tirs de roquette qui se multiplient depuis Gaza contre Israël, avec notamment une roquette qui a fait 69 blessés la semaine dernière dans une base de l'armée israélienne, au sud de Tel-Aviv.

Au-delà des mots, les sanctions économiques contre la bande de Gaza et le gouvernement du Hamas ne devraient pas tarder à intervenir. "En sus de la poursuite des opérations militaires ciblées contre les organisations terroristes, Israël imposera des restrictions au pouvoir issu du Hamas de manière à limiter la circulation de marchandises vers la bande de Gaza ainsi que la fourniture de carburant et d'électricité", indique ainsi dans un communiqué l'Etat hébreu. Avant de préciser : "Ces restrictions seront appliquées après examen de leur aspect juridique en tenant compte des questions d'ordre humanitaire à Gaza en vue d'éviter une crise humanitaire".

Les autorités américaines ont emboîté le pas à l'Etat hébreu en affirmant, par la voix de Condoleezza Rice, que la bande de Gaza était une "entité hostile pour les Etats-Unis aussi", le Hamas figurant depuis longtemps dans la liste des organisations considérées comme terroristes. Mais l'administration Bush a mis en avant une distinction entre le Hamas et les "Palestiniens innocents" que les Etats-Unis affirment ne pas vouloir abandonner.

De leur côté, les dirigeants islamistes du Hamas estiment que cette mise au ban israélienne constitue "une punition collective". Ce gouvernement, qui s'est maintenu à Gaza en dépit de son limogeage par le président palestinien Mahmoud Abbas, a cependant affirmé qu'il était prêt à observer une "trêve réciproque avec Israël si les agressions israéliennes cessaient".