Iran : "il faut se préparer au pire", affirme Kouchner

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La crise du nucléaire iranien impose de "se préparer au pire" qui "est la guerre", a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, tout en affirmant que la négociation devait primer. Le président iranien affirme quant à lui ne pas vouloir reculer devant les pressions occidentales.

Bernard Kouchner n'a pas mâché ses mots au sujet de la crise du nucléaire iranien. Le ministre des Affaires étrangères a déclaré dimanche soir qu'il fallait "se préparer au pire" qui "est la guerre". "On se prépare en essayant d'abord de mettre au point des plans qui sont l'apanage des états-majors, et ça ce n'est pas pour demain", a-t-il poursuivi. "On se prépare en disant nous n'accepterons pas que cette bombe soit construite, suspendez l'enrichissement de l'uranium et on vous montre que nous sommes sérieux" en proposant aussi "que des sanctions plus efficaces soient éventuellement mises au point". "Nous devons négocier jusqu'au bout", a dit le ministre. Mais la possession de l'arme atomique par Téhéran serait un "vrai danger pour l'ensemble du monde", a poursuivi le chef du Quai d'Orsay.

Des sanctions de l'Union européenne contre Téhéran sont également proposées par Bernard Kouchner, en dehors du cadre de l'ONU. "Nous avons décidé, pendant que la négociation se poursuit et elle doit s'amplifier de nous préparer à des sanctions éventuelles en dehors des sanctions de l'ONU, qui seraient des sanctions européennes", a-t-il déclaré.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a quant à lui déclaré dimanche que l'Iran maîtrisait l'enrichissement d'uranium au niveau industriel et ne reculera pas face aux pressions de la communauté internationale. "Nous maîtrisons la technologie de l'enrichissement d'uranium et nous sommes arrivés au stade industriel", a-t-il déclaré. "Ils parlent de nous imposer des sanctions. Mais ils ne peuvent pas le faire", a-t-il ajouté sans toutefois réagir aux déclarations de Bernard Kouchner.