Ingrid Betancourt hors de Colombie ?

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Administrator User , modifié à
Ingrid Betancourt pourrait avoir été exfiltrée par la guérilla des FARC et se trouver "hors de Colombie", a déclaré le président colombien Alvaro Uribe dans un entretien accordé à plusieurs médias français. Les proches d'Ingrid Betancourt appellent à la mobilisation vendredi pour le cinquième anniversaire de l'enlèvement de la Franco-Colombienne.

Dans un entretien accordé à L'Express, Le Figaro et France 2, le président colombien déclare qu'Ingrid Betancourt, détenue depuis cinq ans par les FARC, pourrait avoir été exfiltrée par la guérilla marxiste et se trouver hors de Colombie. "Ces dernières semaines, nous avons reçu des informations selon lesquelles elle se trouverait à l'étranger. Il est possible qu'elle se trouve maintenant hors de la Colombie", a dit Alvaro Uribe. Le chef de l'Etat sud-américain ne "se réfère à aucun pays en particulier". Cette hypothèse pourrait être plausible dans la mesure où des membres des FARC se cachent dans la jungle depuis des années, par exemple, dans le nord de l'Equateur près de la frontière colombienne. Alvaro Uribe demande d'ailleurs à la France de l'aider à retrouver la Franco-Colombienne et sa directrice de campagne, Clara Rojas : "J'attends de la France qu'elle nous aide. Je ne comprends pas pourquoi un pays européen, qui soutient notre politique de paix, n'appuie pas notre politique de sécurité. Les deux choses sont indissociables: la paix naît de la sécurité. Votre pays ne doit pas seulement se préoccuper de l'accord humanitaire; il doit aussi nous aider à libérer les otages !". Enfin, dans l'interview, le président colombien a de nouveau évoqué la possibilité d'une solution militaire. "Nous allons continuer à chercher, tous les jours, soit un accord humanitaire raisonnable, soit la libération par les moyens militaires", a-t-il dit. Les proches d'Ingrid Betancourt appellent à la mobilisation pour le cinquième anniversaire de l'enlèvement de la Franco-Colombienne, enlevée le 23 février 2002 par les FARC. Le comité de soutien, qui a soumis un Manifeste aux candidats à l'élection présidentielle, a prévu des actions jusqu'à vendredi en France pour tenter de pousser les politiques à s'engager.