Infirmières bulgares : épilogue lundi prochain ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Cour suprême de Libye a confirmé mercredi les condamnations à mort prononcées en décembre contre cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien pour avoir inoculé sciemment le virus du sida à 426 enfants libyens à la fin des années 1990. Le Haut Conseil judiciaire de Libye se réunira lundi prochain pour décider de maintenir, d'annuler ou de commuer les peines de mort. Mardi, la Fondation Kadhafi a annoncé la conclusion d'un accord notamment financier censé mettre fin à la crise.

Dénouement attendu dans le dossier des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien, devenu depuis bulgare, détenus en Libye. Comme prévu, la Cour suprême de Libye a confirmé ce mercredi les condamnations à mort prononcées en décembre. "La Cour rejette les recours en appel des accusés et confirme la peine de mort", a déclaré le juge Fathi Dhan. Ils sont donc condamnés pour avoir inoculé sciemment le virus du sida à 426 enfants libyens à la fin des années 1990. Les six accusés nient en bloc les accusations, affirmant que ce sont les conditions d'hygiène déplorables à l'hôpital de Benghazi où ils travaillaient à l'époque qui sont à l'origine de la contamination. Emprisonnés depuis 1999, ils affirment en outre que leurs supposés aveux leur ont été extorqués sous la torture. Des scientifiques occidentaux ont eux aussi mis en cause les conditions d'hygiène de l'hôpital, en estimant que l'on transformait en boucs émissaires les cinq infirmières et le médecin palestinien. La Cour suprême ayant confirmé les condamnations de décembre, le cas des six accusés devrait être transmis au Haut Conseil judiciaire. Celui-ci se réunira lundi prochain pour décider de maintenir, d'annuler ou de commuer les peines de mort prononcées, a annoncé le ministre libyen des Affaires étrangères. Les autorités libyennes avaient prévenu que les cinq infirmières et le médecin ne seraient libérés qu'en cas d'accord financier entre les familles des enfants contaminés, qui réclament 10 millions d'euros par enfant. Mardi, la Fondation Kadhafi avait annoncé la conclusion d'un accord censé mettre fin à la crise et permettre la libération des six accusés. "Un accord a été conclu entre la Fondation Kadhafi et les familles des enfants contaminés qui règlera le cas des infirmières et du médecin (palestinien)", selon un communiqué lu à la presse par un responsable de la fondation. "Cet accord satisfait toutes les parties et met fin à la crise. Les détails seront dévoilés ultérieurement", ajoutait-il.