Incidents à la gare du Nord : Sarkozy défend les policiers

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Administrator User , modifié à
Nicolas Sarkozy a pris la défense des forces de l'ordre qui ont affronté mardi soir plusieurs centaines de personnes à la gare du Nord à Paris après l'interpellation d'un voyageur sans ticket. Treize personnes ont été interpellés à la suite de ces heurts.

A peine ses habits de ministre de l'Intérieur légués à François Baroin que Nicolas Sarkozy se voit contraint de commenter des incidents qui ont opposé la police et des centaines de personnes mardi soir à la gare du Nord de Paris. Rappel des faits : plusieurs centaines de jeunes et des policiers se sont affrontés dans les labyrinthes de la station à la suite d'un incident ayant opposé un voyageur sans billet et des contrôleurs de la RATP. Les heurts se sont poursuivis tard dans la soirée. Plusieurs vitrines ont éclaté et un magasin d'articles de sport a été dévalisé. Au total, treize personnes ont été interpellées. Pour Nicolas Sarkozy, ces incidents sont injustifiables. "Est-ce une raison pour déclencher des émeutes ? Nous sommes le seul pays où l'on considère qu'arrêter quelqu'un parce qu'il ne paie pas son billet, ce n'est pas normal", a déclaré l'ex-ministre de l'Intérieur. "Il y a des millions de braves gens qui paient leur ticket chaque matin, qui doivent être respectés. Si la police n'est pas là pour faire régner un minimum d'ordre, quel est le rôle de la police", s'est-il interrogé. "C'est la police de la République, c'est la gendarmerie de la Nation, ils font leur travail", a poursuivi le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle. "Pendant des années on n'a pas interpellé, pendant des années, on a fermé les yeux, pendant des années, on a laissé faire n'importe quoi". "Doit-on dire que c'est de la faute de la police parce que quelqu'un se bat au moment où on lui demande un contrôle ou on lui demande des explications ?", a dit le président de l'UMP. "C'est quand même invraisemblable. La démocratie c'est un minimum d'ordre, de respect, d'autorité, de tranquillité", a-t-il estimé. "Je ne suis pas ministre de l'Intérieur, je ne sais pas dans le détail ce qui s'est passé, a concédé l'ex-ministre, mais le principe, c'est quand même qu'on ne doit pas donner raison à celui qui veut passer sans billet et qui frappe un policier". "C'est quand même extraordinaire", a-t-il dit. "Le fossé qui se creuse, c'est entre cette pensée unique et des millions de gens qui se disent 'mais on marche à l'envers'. On brûle une voiture parce qu'on s'ennuie, il faut être du côté de ceux qui brûlent la voiture? On ne paie pas son billet parce qu'on a décidé de s'en moquer et de faire payer les autres à sa place. Faut-il être du côté des fraudeurs ?" "Vous me demandez mes valeurs : ce ne sont pas celles-ci", a conclu Nicolas Sarkozy.