Impopularité : Hollande veut "être jugé" dans 5 ans

  • Copié
avec AFP

Le président François Hollande a expliqué jeudi, à propos de son impopularité, ne pas vouloir être jugé par les sondages mais par les Français "au terme des cinq ans" et sur ce qu'il aura "fait pour la France". "Je ne demande pas à être jugé par des sondages (...) je demande à être jugé le jour venu, au terme des cinq ans, sur ce que j'aurais fait pour la France", a insisté le chef de l'Etat.

"On ne cherche pas à être impopulaire, c'est pas un objectif que je m'étais fixé. Mais on ne décide pas non plus de sa popularité", a constaté le chef de l'Etat, lors de sa deuxième conférence de presse, à propos de ses records d'impopularité dans les sondages. "Ce que j'ai voulu dans cette première année, ce n'est pas être populaire, c'est prendre les décisions qui me paraissaient les plus conformes aux intérêts de la France et aux engagements que j'avais pris", a-t-il expliqué. "Et, ce qui va compter pour moi, président de la République, au terme de mon mandat, c'est qu'est-ce-que j'aurais pu faire que je n'ai pas fait et qu'est-ce-que j'ai fait qui permet à la France d'être plus grande, plus efficace, plus harmonieuse et mieux préparée aux défis qu'elle rencontre. C'est cela mon seul objectif", a-t-il affirmé.

"Il se trouve que je suis président au pire moment", a constaté François Hollande sans vouloir en tirer une excuse. "Je me suis présenté et je n'ignorais rien de la situation (...) j'ai assumé en étant candidat ce que j'allais trouver. Et, je savais que c'était une crise, même si on ne pouvait forcement encore imaginer sa longueur et l'ampleur de la récession en Europe. Je savais que j'aurais des décisions difficiles à prendre", a-t-il souligné. "Mais, a-t-il insisté, ce qui va maintenant être déterminant, c'est dans quel état sera notre pays à la fin de mon mandat, où en sera le chômage, ou en sera la croissance, le mieux vivre et c'est sur ces résultats que je serai jugé".