"Immense tristesse" après la mort de Patrick Roy

La classe politique toute entière salue la mémoire de Patrick Roy, mort d'un cancer.
La classe politique toute entière salue la mémoire de Patrick Roy, mort d'un cancer. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
REACTIONS - La classe politique tout entière salue la mémoire du député, mort d'un cancer.

Il était "le trublion à la veste rouge". Le député du Nord, Patrick Roy, est mort dans la nuit de lundi à mardi, des suites d'un cancer. Les politiques de tous bords lui rendent hommage. Une minute de silence sera observée mardi après-midi à l'Assemblée nationale en sa mémoire.

"Débordant de vie et d'énergie"

Pour Nicolas Sarkozy, Patrick Roy "laissera l'image d'un homme sincère et entier au service de ses concitoyens et toujours resté fidèle à ses goûts et ses passions". "Patrick Roy était à l'image de sa ville de Denain, au coeur du bassin sidérurgique du Valenciennois qui l'a vu naître et dont il est devenu le premier magistrat : débordant de vie et d'énergie. Son courage et sa volonté face à la maladie ont forcé l'admiration de tous", écrit l'Elysée dans un communiqué.

Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Patrick Ollier, qui a annoncé le décès du député, écrit pour sa part que "l'Assemblée nationale perd un parlementaire haut en couleurs qui servait les intérêts de ses convictions avec toute la verve et la passion qui l'habitaient". "Outre ses tenues vives et les décibels puissants du rock metal qu'il aimait tant écouter et défendre, nous retiendrons surtout l'immense leçon de courage et de dignité qu'il nous a donnée lors de son dernier combat face à la maladie", ajoute-t-il.

Un "homme de culture"

Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a rendu hommage à l'"homme de culture, [qui] défendait avec ardeur les musiques actuelles et en particulier le heavy metal". "La leçon de vie qu'il nous a donnée ces derniers mois restera gravée dans nos mémoires, tout autant que la sincérité de son action politique", a ajouté Frédéric Mitterrand.

Jean-François Copé parle, lui, d'un "homme de conviction". "Au-delà des clivages partisans, il avait su forcer le respect de tous ses collègues députés par le courage admirable avec lequel il a lutté contre un cancer", écrit le secrétaire général de l'UMP.

"J'avais fini par croire qu'il était invincible"

La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a de son côté exprimé son "immense tristesse". Pour avoir été auprès de lui et de sa femme Geneviève dans cette période ô combien difficile, j'avais fini comme d'autres par croire qu'il était invincible, tant son amour de la vie et son combat contre la maladie nous donnaient de l'espoir", écrit-elle dans un communiqué. "Il était en politique comme dans la vie : généreux, sensible, courageux. Patrick était un vrai homme du Nord, dont il portait toutes les valeurs : la simplicité, la ténacité, la fidélité", ajoute encore Martine Aubry.

Jean-Marc Ayrault a lui aussi rendu hommage à PatricK Roy. Le président du groupe PS à l'Assemblée, qui s'était souvent rendu au chevet de son collègue, a dit "son immense chagrin". "Le combat, l’engagement opiniâtre pour les autres, c’était Patrick Roy. Un militant de la justice et de la solidarité. Un homme pétri d’humanité qui a puisé dans ses racines et dans son parcours professionnel et politique, la force de son caractère", écrit Jean-Marc Ayrault dans un communiqué. "Patrick ne quittera jamais nos cœurs", conclut-il.