IGS : le préfet Michel Gaudin se défend

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avec Alain Acco et AFP , modifié à
Il nie toute responsabilité après les révélations sur un possible "trucage".

Pour le ministère de l’Intérieur, le coup porté à la "police des polices" est dur. Mercredi, à la lecture du Monde, l’entourage de Claude Guéant est tombé des nues, selon les informations d'Europe 1. D'après le quotidien du soir, l'Inspection générale des services, l'IGS, aurait monté de toutes pièces une opération visant à écarter plusieurs hauts-fonctionnaires de la préfecture de police de Paris jugés trop proches de la gauche. Place Beauvau, on assure que personne n’aurait pu prévoir un tel scandale, excepté peut-être le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, qui se retrouve du coup en première ligne dans ce dossier. Et tient à se défendre.

Le préfet Gaudin n'a pas été mis en examen

Le 15 décembre, Michel Gaudin, un proche de Nicolas Sarkozy, a été entendu en qualité de témoin assisté par un juge d’instruction. Le magistrat ne l’a pas interrogé directement sur les procès-verbaux qui auraient été falsifiés pour accuser plusieurs fonctionnaires mais sur le bien-fondé des procédures disciplinaires lancées en 2007 contre ces fonctionnaires suspectés de trafics de titres de séjour. Des accusations pour lesquelles les policiers incriminés ont depuis été totalement blanchis, par la cour d'appel de Paris, le 25 janvier 2011.

Lors de son audition, le préfet de police de Paris n’a pas été mis en examen, ce qui l’a peut être conduit à sous-estimer l’ampleur qu’allait prendre cette affaire. Aujourd’hui, Michel Gaudin est accusé par les socialistes d’avoir instrumentalisé la police à des fins partisanes pour faire tomber Yannick Blanc, patron de la police générale à Paris, jugé proche notamment de Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle de 2007.

Un sentiment "d'injustice"

Ce que l’intéressé conteste. Dans un droit de réponse au Monde daté vendredi, Michel Gaudin refuse toute responsabilité dans cette affaire et affirme n'avoir "jamais eu connaissance d'éléments de procédure judiciaire" le conduisant à relever de ses fonctions Bruno Triquenaux.

"Contrairement à ce qui figure abusivement dans votre journal, je ne suis pas visé par une procédure", écrit encore le préfet de police dans le quotidien du soir. "Dans le cadre du droit de réponse que j'exerce ici, je souhaitais faire part à vos lecteurs du sentiment d'injustice que je retire de la lecture de cette série d'articles", explique Michel Gaudin qui défend ses services.