Hollande, un nouvel exercice de pédagogie

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Fabienne Cosnay et Camille Langlade , modifié à
Le président n'a plus de réformes à lancer. François Hollande va, une nouvelle fois, expliquer.

JOUR J. Sur la forme, la deuxième conférence de presse de François Hollande sera très similaire à celle du 13 novembre dernier. Même décor, la salle des fêtes de l'Elysée, même public, 400 journalistes face à lui et les membres du gouvernement sur le côté, et même format, une introduction d'une vingtaine de minutes du président suivi du bal des questions-réponses, le tout ne devant pas excéder deux heures.

Le contexte. Ce nouveau grand oral du chef de l'Etat intervient au lendemain d'une journée noire qui a vu la France entrer officiellement en récession, tandis que le pouvoir d'achat des ménages français a enregistré une baisse record de 0,9% en 2012, selon l'Insee. L’heure est grave et le chef de l’Etat le sait. Tombé à des niveaux d'impopularité jamais vus pour un président sous la Ve République, François Hollande va devoir s'employer à rassurer les Français mais aussi sa majorité.

Le message qu'il veut faire passer. Le 9 septembre, sur TF1, François Hollande s'était donné deux ans pour redresser le pays. Dans son discours introductif, le chef de l'Etat va, une nouvelle fois, demander un peu de patience aux Français et rappeler sa priorité : la lutte contre le chômage.

Que dire quand on a déjà tout dit ? Lors de ce nouveau grand oral, le chef de l'Etat va encore jouer la carte de la pédagogie. Car François Hollande n'a plus rien à annoncer. Toutes les réformes de la première phase du quinquennat, à savoir les emplois d'avenir, les contrats de génération, le pacte de compétitivité, la flexisécurité ou encore le mariage pour tous ont été initiés. Il ne reste qu'à lancer trois grandes réformes structurelles : la formation professionnelle, les retraites et le système d’indemnisation du chômage.

Réécoutez l'édito politique d'Antonin André : "Hollande ou l'angoisse de la page blanche" :