Hollande : "le combat sera dur"

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Fabienne Cosnay , modifié à
"Je suis dans la bataille de la conviction pour le premier tour", a martelé le candidat PS.

Dimanche, comme à chaque élection, François Hollande accomplira son rite. "Je fais la tournée des bureaux de vote dans un certain ordre". "Ce sera le cas dimanche pour que cela donne les meilleurs résultats possibles", a confié le candidat socialiste, vendredi matin, sur Europe 1.

"Rappelez-vous il y a dix ans"

A deux jours du premier tour et malgré des sondages qui lui sont favorables, François Hollande s'est refusé à considérer la victoire comme déjà acquise. "Je suis dans la bataille de la conviction pour le premier tour", a-t-il martelé, alors qu'on l'interrogeait déjà sur l'après 22 avril. "Je suis candidat à la veille d'un premier tour, je ne permets pas de dire ce qui va se passer au second. Je rappelle qu'il y a eu, il y a dix ans une élection présidentielle où on annonçait Jacques Chirac et Lionel Jospin au second tour", a-t-il souligné, en référence à la présidentielle de 2002 où Jean-Marie Le Pen s'était qualifié pour le second tour à la surprise générale.

 "Je ne fais semblant de rien" :

 

"Je ne fais semblant de rien,  je respecte le choix des Français, je ne le connais pas, je ne peux pas prétendre qu'au vu de quelques sondages - d'ailleurs contradictoires - il y ait l'annonce d'un résultat qui n'est pas encore fait". Je dis même à mes adversaires, 'ne croyez pas qu'il y ait là une élection qui soit jouée', a martelé le candidat socialiste.  

Pas de triomphalisme avant l'heure, donc. Mais une détermination à montrer aux Français qu'il veut endosser le costume de futur président. Alors qu'il a démarré sa campagne après sa victoire à la primaire socialiste, en octobre dernier, François Hollande est revenu sur le chemin parcouru depuis. "Il y a un an, j'étais un candidat comme les autres, aujourd'hui, la différence, c'est je peux devenir président de la République", a résumé le candidat socialiste.

"Cela n'a pas été un combat doucereux"

Le candidat socialiste a aussi dressé un premier bilan de la campagne. "Cela n'a pas été un combat doucereux, je n'ai pas eu le sentiment d'avoir eu que des compliments depuis le début, je n'ai pas eu de la part du candidat sortant que des messages d'amour ou d'encouragement", a-t-il souligné. François Hollande a aussi répondu à Nicolas Sarkozy qui lui a souhaité jeudi sur Europe 1 "bon courage" : "Je crois qu'il se donnait à lui même un message d'entraînement", a ironisé son principal adversaire.

François Hollande a quand même concédé de se projeter, après 22 avril. "Le combat d'entre deux-tours sera dur". "Mais à la limite, pour choisir le prochain président de la République, mieux vaut qu'on l'ait éprouvé avant et qu'il ait montré de la capacité de résistance", a-t-il souligné. "Je crois que je l'ai démontré", a conclu François Hollande.