Heures sup' : les précisions de Fillon

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Travailler plus pour gagner plus". Ce slogan de campagne de Nicolas Sarkozy va se traduire très prochainement par une détaxation des heures supplémentaires. Mais le débat sur cette question reste ouvert. Nombreux sont ceux qui doutent des effets positifs de cette mesure. Jeudi soir, François Fillon a annoncé que les cadres et les salariés à temps partiel pourront aussi bénéficier d'heures supplémentaires sans charges ni impôts.

"Travailler plus pour gagner plus". Tous les salariés en auront la possibilité. C'est en tout cas ce qu'a affirmé hier soir François Fillon en meeting à Wasquehal dans le Nord. Ce dispositif d'heures supplémentaires, sans charge et sans impôt, les cadres et les salariés à temps partiel pourront aussi en bénéficier, a annoncé le premier ministre pour qui il ne s'agit pas de retenir une demi mesure, mais bien de montrer concrètement que dans tous les cas, c'est le travail qui paye. "Qu'on se le dise, la valeur travail est de retour", a clamé le Premier ministre devant environ un millier de sympathisants de l'UMP et de nombreux candidats aux élections législatives. "C'en est fini d'être le pays qui travaille le moins en Europe, c'en est fini du gel des salaires à cause des 35 heures" a lancé François Fillon, qui a promis la défiscalisation des salaires perçus par les étudiants et l'amélioration des conditions du cumul emploi-retraite pour les seniors. "Le rationnement du travail c'est terminé, notre objectif c'est bien le plein emploi", a insisté le Premier ministre dans un discours axé sur le travail et les conditions de retour au plein-emploi. François Fillon a également concentré ses attaques contre la gauche, "qui n'a pas seulement perdu une élection mais aussi la bataille des valeurs (...) par son autisme qui l'a empêché de voir le monde tel qu'il est". "La gauche s'est trop désintéressée de la production pour ne promettre que la redistribution de richesses fictives, (...) a capitulé sur des valeurs qui étaient jadis les siennes (...) s'est montrée incapable de lutter contre les injustices du monde d'aujourd'hui", a-t-il ajouté.