Harkis "sous-hommes" : Georges Frêche relaxé en appel

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Georges Frêche, président (ex PS) de la région Languedoc-Roussillon, poursuivi pour injure raciale, a été relaxé jeudi par la cour d'appel de Montpellier. En février 2006, il avait traité les harkis de "sous-hommes". Une association de harkis a indiqué qu'elle se pourvoyait en cassation.

La phrase avait provoqué une vive émotion au sein de la communauté harkie. La relaxe de Georges Frêche suscite, elle, leur colère. Abdelkrim Klech, président du collectif national Justice pour les Harkis et partie civile dans ce dossier, a indiqué qu'il allait se pourvoir en cassation. "On relaxe Frêche, alors la justice reconnaît que les harkis sont des sous-hommes", s'est-il indigné. Le 11 février 2006 à Montpellier, lors d'un hommage à un ancien leader pied-noir, Georges Frêche avait lancé: "Vous êtes allés avec les gaullistes (...) Ils ont massacré les vôtres en Algérie (...). Ils les ont égorgés comme des porcs. Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...). Vous êtes des sous-hommes, vous êtes sans honneur".

Condamné à 15.000 euros d'amende en première instance en janvier 2007, Georges Frêche a été relaxé en appel jeudi par la cour d'appel de Montpellier. "C'est bien une injure raciale que de prononcer le terme de sous-hommes", avait soutenu l'avocat général lors du premier procès. L'avocat du président de la région Languedoc-Roussillon avait en revanche estimé que son client ne visait qu'"une ou deux personnes".

Les dérapages de Georges Frêche lui ont valu d'être exclu du Parti socialiste au début de l'année. Fin 2006, il avait également jugé "anormal" qu'il y ait "neuf blacks sur onze" dans l'équipe de France de football.