Harcèlement : un dossier "urgent" (Bachelot)

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avec AFP

Après l'abrogation immédiate de la loi sur le harcèlement sexuel décidée vendredi par le Conseil constitutionnel, la ministre des Solidarités Roselyne Bachelot a estimé que la nouvelle Assemblée nationale élue en juin devrait se saisir "en urgence" du dossier. La décision des Sages crée de fait un vide juridique qualifié de catastrophique par les associations féministes. Roselyne Bachelot, citée dans un communiqué du ministère, indique avoir "pris acte" de cette décision.

En tant que ministre en charge des droits des femmes, elle "invite la nouvelle Assemblée nationale qui sortira des urnes au mois de juin prochain à se saisir en urgence de ce dossier afin de garantir les droits des salariés et, plus particulièrement, ceux des femmes". La loi "comportait de nombreuses imprécisions quant à la qualification du délit", a de son côté réagi l'association féministe Paroles de femmes, disant travailler "à une nouvelle proposition de loi" qui sera soumise à la nouvelle majorité.

"Notre crainte est le vide juridique dans lequel vont se retrouver les victimes dont les dossiers sont en cours ainsi que les nouvelles victimes", écrit l'association. "En attendant la nouvelle loi, notre idée, proposée par notre avocat, est de pouvoir porter plainte pour violence avec préméditation", poursuit-elle.