Guigou craint une "justice à deux vitesses"

  • Copié
, modifié à

Elisabeth Guigou craint que le projet de suppression du juge d'instruction n'aggrave "une justice à deux vitesses" privilégiant les plus riches capables de financer des "contre-enquêtes" face au parquet. "On ne peut pas supprimer le juge d'instruction sans garantir l'indépendance du parquet, qui, si le juge d'instruction était supprimé, serait le seul à faire l'enquête", a déclaré l'ancienne ministre socialiste de la Justice sur France 2. "Si vous supprimez le juge d'instruction et que vous avez le procureur et l'avocat face à face, l'avantage sera donné aux gens qui ont les moyens de rémunérer des détectives privés, des avocats, pour faire une contre-enquête par rapport à celle des procureurs (...) donc on risque d'aggraver une justice à deux vitesses", a-t-elle expliqué.