Gueule de bois pour le XV de France

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les Français sont passés à côté du match d'ouverture de la Coupe du monde de rugby vendredi. Un seul essai a permis aux Pumas argentins de prendre l'avantage en première mi-temps et de le conserver jusqu'au coup de sifflet final (12-17). Mais c'est un sérieux contre-temps pour le XV tricolore qui n'a jamais su gérer sa fébrilité.

Comme pétrifiés par l'enjeu. Les Français ont débuté leur Coupe du monde dans une grande fébrilité, bien loin de la belle assurance qu'ils avaient semblé afficher lors des tests matchs cet été. Au final, le score n'est pas catastrophique (12-17 ce qui laisse aux Français le point de bonus défensif) mais il est sans appel. Une défaite pour débuter cette Coupe du monde à la maison, ce n'est certainement pas le meilleur des départs. Transmissions de balles hasardeuses, fautes gratuites, touches approximatives, le XV tricolore a multiplié les erreurs. Il a aussi été capable de belles percées, de poussées efficaces en mêlée. Mais en trop petit nombre, avec beaucoup trop de déchets.

A l'opposé, les Argentins ont semblé décomplexés, flirtant parfois avec les règles du rugby, mais toujours efficaces. Ils ont su profiter des faiblesses, voire des erreurs françaises, pour multiplier les pénalités (quatre en première mi-temps ont été transformées par l'ouvreur Felipe Contepomi) et pour trouver une première fois la voie de l'essai après un peu plus de vingt minutes de match. Profitant d'une balle chipée en plein air entre Damien Traille et Rémy Martin alors que les Français amorçaient une remontée du terrain, Ignacio Corleto n'a eu qu'à foncer droit vers la ligne pour aplatir, comme seul au monde (26'). Les Pumas aussi ont été imparfaits, avec deux pénalités ratées dans les dernières minutes qui auraient pu leur coûter chères. Mais le résultat est là : une victoire.

Malgré le soutien du public, la Marseillaise chantée par tout un stade pour tenter de donner du courage à ses héros et l'entrée sur le terrain d'une batterie de remplaçants de luxe comme le précieux Sébastien Chabal, salué par la foule, rien n'y aura fait. Le compteur des Français n'est pas encore débloqué. Ils devront faire mieux, beaucoup mieux, le 16 septembre à Toulouse contre la Namibie, pour espérer se qualifier. Mais la tâche se complique déjà dans cette poule D où les places sont très chères.

Fannie Rascle