Grève aux urgences "symbolique" mais "fortement suivie"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La grève "symbolique" entamée lundi par les urgentistes hospitaliers pour obtenir la rémunération d'heures supplémentaires impayées depuis des années, était "fortement suivie" mardi selon l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), l'un des syndicats qui a appelé à la mobilisation. Mais elle était sans conséquence pour les patients, les administrations ayant assigné les personnels pour qu'ils continuent de travailler.

Les urgentistes hospitaliers sont en grève mais assurent tout de même le travail. Bien que "symbolique", cette action est très "fortement suivie" ce mardi. Le mouvement est suivie à 100% dans les Samu et à 80% dans les hôpitaux, comme lundi.Les urgentistes réclament la rémunération d'heures supplémentaires impayées depuis des années.

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé lundi, au cours d'une visite aux urgences de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, qu'une "concertation" s'ouvrirait le 7 janvier sur les 23 millions d'heures supplémentaires et 3,5 millions de jours de RTT impayés à l'ensemble des salariés des hôpitaux, "soit 800 à 900 millions d'euros".

Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Amuf, a réaffirmé que les propositions de Mme Bachelot n'étaient "pas satisfaisantes". Le syndicaliste met en doute les paroles de la ministre, qui a assuré lundi qu'elle disposait de 572 millions d'euros, dont 324 fournis par les hôpitaux eux-mêmes, pour le paiement des heures supplémentaires et RTT.

Les grévistes demandent aussi la revalorisation de la garde, payée 450 euros quand elle est réalisée par un médecin à statut "hospitalo-universitaire", 250 quand c'est un urgentiste et 150 euros quand il s'agit d'un médecin libéral qui est en outre rémunéré pour chaque acte accompli (un seul acte pouvant atteindre 80 euros un dimanche), selon l'Amuf.