Les manifestations prévues jeudi contre la réforme des régimes spéciaux dans soixante villes françaises ont réuni 150.000 personnes selon la police (300.000 selon les syndicats). Le plus gros cortège en province se situait à Marseille avec près de 50.000 manifestants selon les syndicats (un peu plus de 7.000 selon la police). Ils étaient également entre 2.300 et 7.000 au Havre, entre 3.500 et 5.000 à Tours, entre 3.200 et 10.000 à Bordeaux, 5.000 à Toulouse et plus de 4.500 à Nantes. A Paris, 21.000 personnes selon la police ont défilé à Paris, de la Place de la République vers celle de la Nation, à l'appel d'une intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires) d'Ile-de-France.
Les secrétaires généraux de la CGT, Bernard Thibault, et de FO, Jean-Claude Mailly, marchaient en tête du cortège, égayé par des gros ballons rouges, aux côtés de Gérard Aschieri (FSU), Annick Coupé (Solidaires) et Jean Grosset (UNSA). Le secrétaire général de la CGT-cheminots, Didier Le Reste, était également présent.
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, s'est dit "prêt à recevoir" les organisations syndicales sur la réforme des régimes spéciaux de retraite "dès la semaine prochaine". La CGT, s'est félicitée de cette proposition, mais attend de "véritables négociations".
La Fgaac, le syndicat des agents de conduite autonomes qui avait appelé à reconduire la grève vendredi à la SNCF, a annoncé jeudi soir "suspendre le mouvement". L'organisation aurait obtenu "des réponses" de la direction de l'entreprise nationale.