Gendarmerie de Malakoff : un "différend personnel" à l'origine du drame

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
C'est dans sa caserne de Malakoff qu'un gendarme, saisi d'un coup de folie, a tué ses deux enfants et un collègue avant de retourner l'arme contre lui. L'homme aurait eu un différend personnel avec son supérieur. Le président de la République s'est rendu sur place avec le ministre de la Défense Hervé Morin.

Un gendarme basé au fort de Vanves à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, a tué par balles ses deux enfants, deux faux-jumeaux de 11 ans et un sous-officier de 43 ans, avant de se donner la mort en retournant son arme contre lui. Le drame s'est déroulé dans un immeuble d'habitation de la caserne de gendarmes mobiles, située au fort de Vanves, où les deux hommes, membres de l'escadron de gendarmerie mobile 42/1, étaient voisins. Selon les premiers éléments de l'enquête, le gendarme souffrait de "problèmes psychologiques". Il était en conflit personnel avec l'adjudant sur qui il a tiré. Le drame "n'a rien à voir avec la profession, c'est un conflit d'ordre individuel", a expliqué un général de corps d'armée. "Apparemment, il a utilisé son arme personnelle", et non son arme de service, a aussi précisé une porte-parole de la gendarmerie, en ajoutant que le drame s'était produit en fin de matinée.Le gendarme avait été affecté en septembre 2006 à la surveillance des espaces verts et la gendarmerie lui avait retiré son arme de service. Une cellule psychologique a été mise en place pour venir en aide aux familles des gendarmes du casernement. Nicolas Sarkozy s'est rendu vendredi sur place avec le ministre de la Défense, Hervé Morin, après son retour de Bretagne. Il est reparti une vingtaine de minutes plus tard, après avoir rencontré les familles des victimes, sans faire de déclarations. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie avait également fait le déplacement tout comme Patrick Devedjian, le président du conseil général des Hauts-de-Seine.