GDF et Suez présentent leur nouveau champion de l'énergie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les dirigeants de Suez et Gaz de France ont organisé une conférence de presse commune lundi après-midi pour présenter les termes de leur fusion annoncée officiellement tôt dans la matinée. Ce nouveau mastodonte de l'énergie, numéro quatre mondial en valeur boursière, verra le jour en 2008. Selon le P-dg de GDF, cette fusion n'aura pas d'impact sur les prix pour les consommateurs.

Le nouveau groupe s'appelle "GDF-Suez", il est le numéro quatre mondial de l'énergie en valeur boursière. Avant même l'ouverture de la bourse de Paris ce lundi matin, la fusion entre Gaz de France et Suez est devenue réalité par un communiqué de presse commun. Dans la journée, les P-dg des deux groupes, Jean-François Cirelli pour GDF et Gérard Mestrallet pour Suez ont tenu ensemble une conférence de presse. Les deux groupes prévoient "la mise en oeuvre de leur fusion dans les meilleurs délais, au cours de l'année 2008". Dimanche soir, les conseils d'administration des deux entreprises avaient déjà, et chacun leur tour, donné leur accord pour le rapprochement, sur la base d'un nouveau schéma négocié ces derniers jours avec l'Elysée. Selon le communiqué de presse publié lundi, l'Etat français détiendra 35,6% du nouveau groupe. Selon François Fillon, l'Etat garde donc le contrôle de GDF-Suez. "Ce qui est important, c'est d'avoir le contrôle : nous avons le contrôle nous dirigeons la stratégie", a expliqué le premier ministre. En bourse, la fusion se fera sur la base d'une action Suez pour 0,9545 action GDF et s'accompagnera de la cession de 65% du pôle environnement de Suez aux actionnaires de Suez. Selon le schéma présenté par les deux PDG, le capital du nouveau groupe GDF Suez appartiendra à 55% aux actionnaires du groupe privé et à 45% à ceux du groupe gazier public. Lundi matin, après avoir ouvert en hausse, les actions GDF et Suez sont parties à la baisse, signe d'hésitation des investisseurs face aux nouveaux termes de la fusion entre les deux groupes énergétiques. A l'adresse des consommateurs cette fois, Jean-François Cirelli a affirmé que "la fusion n'aura pas de répercussion sur les prix du gaz (...) ces prix resteront contrôlés par l'Etat". Chez Gaz de France, le conseil d'administration a voté en faveur de la fusion des deux groupes, à l'exception des représentants des salariés qui ont voté contre. Par contre, chez Suez, tous les administrateurs ont voté pour la fusion. Nicolas Sarkozy avait prévenu qu'une présence de l'Elysée restait nécessaire pour qu'il n'y ait pas d'OPA hostile sur le groupe. Le nouveau groupe sera dirigé par l'actuel PDG de Suez, Gérard Mestrallet, et aura pour vice-président Jean-François Cirelli qui dirige GDF depuis 2004. La Commission européenne pourrait encore avoir un droit de regard sur cette fusion. Un groupe qui ne notifie pas un projet alors qu'il devrait le faire peut en effet écoper d'une amende allant jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires mondial. Une fois le projet notifié, la Commission dispose de 25 jours de travail pour décider si elle autorise l'opération ou si elle doit ouvrir une enquête approfondie. Le précédent projet de fusion fin 2006 entre les deux groupes avaient déjà été approuvés par la Commission européenne.