François Bayrou dans "la Matinale des candidats"

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Administrator User , modifié à
Douze jours, douze candidats. C'était au tour de François Bayrou de participer ce matin à l'émission spéciale d'Europe 1 "Les Matinales des candidats". Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach, Catherine Nay, Hélène Fontanaud et Axel de Tarlé, le candidat de l'UDF a présenté ses arguments à cinq jours du premier tour de l'élection présidentielle. L'interview est à retrouver en vidéo sur Europe1.fr.

Né en 1951 à Bordères, entre Pau et Lourdes, fils d'un cultivateur, et d'une agricultrice, François Bayrou s'est marié à 20 ans. Il est père de six enfants. Plus jeune agrégé de Lettres de France à 22 ans, François Bayrou était un enfant bègue, un handicap qu'il a réussi à vaincre en récitant des centaines de poésie. François Mitterrand a d'ailleurs dit de lui : « Il faut prendre au sérieux un homme qui a réussi à vaincre son bégaiement pour parler à l'histoire ». Un compliment qu'aime rappeler l'actuel président de l'UDF, poste qu'il occupe depuis 1998. Il a notamment occupé le poste de ministre de l'Education nationale de 1993 à 1997 dans trois gouvernements de droite différents. Pour sa première candidature à une élection présidentielle en 2002, François Bayrou s'est classé quatrième en obtenant 6,84% des voix. Le compte-rendu de sa "Matinale" : Ses référencesSégolène Royal se réfère à François Mitterrand, Nicolas Sarkozy au Général de Gaulle et Jean-Paul II. Pour sa part, le candidat centriste François Bayrou est inspiré « par l'avenir plus que par le passé ». « Mais, souligne-t-il, si je dois m'inscrire dans une lignée, c'est la lignée de ceux qui ont été des résistants ». François Bayrou avoue avoir « une particulière affection pour Gandhi ». Faire bouger les lignesFrançois Bayrou veut ouvrir une voie nouvelle. « Les Français ont besoin de sortir du système politique bloqué dans lequel ils vivent depuis 25 ans », explique-t-il. « Je suis le seul qui peut devancer Nicolas Sarkozy au deuxième tour et je suis le seul qui peur faire bouger les lignes, c'est-à-dire composer une majorité nouvelle pour la France qui permettra de travailler ensemble à des gens qui viennent d'horizons différents ». Le vote utileLe candidat de l'UDF définit le vote utile comme étant « le seul qui puisse faire bouger les choses en France ». Pour François Bayrou, « il y a un mur de Berlin qui sépare des gens de gauche et de droite qui en réalité ont les mêmes convictions et sont prêts à travailler ensemble ». Le candidat centriste est persuadé qu'il va créer la surprise lors de cette élection. « Il faut arrêter de faire peser sur les électeurs la culpabilité de leur choix ». Ses principaux rivauxFrançois Bayrou juge que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal « portent une forme de danger ». Pour le candidat centriste, Nicolas Sarkozy propose une « société très dure, très violente » avec « ceux qui sont nés du bon côté et ceux qui n'ont pas cette chance ». Au sujet de Ségolène Royal, il dénonce « une série de propositions sans cohérence entre elles ». « Devant tous les problèmes, c'est retour et recours à l'Etat » juge François Bayrou quant au programme de la candidate socialiste. Union PS-UDFFrançois Bayrou est revenu ce matin au micro d'Europe 1 sur la question d'une alliance éventuelle avec le PS. « Les problèmes de la France exigent qu'on sorte de la guerre d'un camp contre l'autre », confie-t-il. « Ceci n'est pas autre chose que le message que des hommes aussi éminents que De Gaulle ou Mendès-France ont porté dans la vie politique française ». Pour le candidat centriste, « La situation est pire qu'elle n'était en 1958 ». François Bayrou lance un appel aux voix de gauche. « Les électeurs de gauche savent que ce que je propose est nouveau pour la France et que je porte des valeurs et un combat dans lequel beaucoup d'entre eux se reconnaissent », juge-t-il. L'économieLa croissance française était l'an dernier de 2%, ce qui place la France en avant-dernière position dans la zone euro. Pour y remédier, François Bayrou propose de copier le modèle allemand. « Le peuple allemand, en obligeant ce nouveau gouvernement à sa mettre en place pour faire travailler ensemble le grand parti de la droite et le grand parti gauche, a décidé de supprimer les verrouillages ». Frédéric Frangeul