François Bayrou à la recherche d'un "consensus"

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Administrator User , modifié à
En meeting à Evreux dans l'Eure devant 2.000 à 2.500 personnes, François Bayrou a insisté sur la nécessité de parvenir à un "consensus" pour sortir de la "confrontation stérile" entre le PS et l'UMP. Le candidat UDF à la présidentielle a plusieurs fois cité Pierre Mendès France, ancien député de Louviers, et repris sa formule: "Il faut maintenant des majorités d'idées".

François Bayrou est le grand gagnant des sondages ces dernières semaines. Selon le baromète LH2 pour Libération, le président de l'UDF l'emporterait au second tour face à Nicolas Sarkozy avec 55% contre 45%. En meeting hier à Evreux (Eure), François Bayrou a fait de la recherche du "consensus" son leitmotiv. Le candidat centriste a expliqué que, "pendant très longtemps, cela a été impossible car on avait oublié les fondements de la République" où le pouvoir appartient au peuple. "C'est vous qui choisissez le président de la République", a-t-il dit à l'assemblée. "Mais avec quelle majorité gouvernerais-je ?", s'est demandé le candidat centriste, raillé par ses rivaux sur les limites du gouvernement d'union qu'il prône. "Faites aux Français le crédit de la cohérence", a-t-il lancé, prévenant que "si les Français retirent le pouvoir présidentiel aux deux appareils, ce n'est pas pour le leur rendre après". Face à la presse qui le pressait de questions sur la composition de son gouvernement en cas de victoire, il a répondu: "Il se trouve que j'ai l'intention d'être élu avant de nommer un Premier ministre." François Bayrou n'exclut pas de nommer un Premier ministre de gauche. Le candidat UDF a assuré ne pas vouloir s'acharner sur ses principaux concurrents du PS et de l'UMP, mais cela ne l'a pas empêché de critiquer "les promesses électorales coûteuses pour essayer d'acheter une par une les catégories sociales". Parmi les hommes susceptibles de gouverner avec François Bayrou, le nom de l'actuel ministre de la Cohésion sociale revient régulièrement. Invité ce matin de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, Jean-Louis Borloo n'a toujours pas assuré Nicolas Sarkozy de son soutien et n'a pas exclu de ne soutenir personne dans la course à l'Elysée. Il doit annoncer sa décision dans "quelques jours". Le maire de Valenciennes sort un livre-programme intitulé "L'architecte et l'horloger" dans lequel il développe ses priorités pour la France de demain. Au sujet de son soutien à Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo s'est borné à dire : "Je suis centriste de toujours, je suis radical, j'étais UDF (...). Le problème c'est le gouvernement qu'on veut faire. Est-ce qu'on est d'accord sur la méthode qui est celle du partenariat ?", s'est-t-il borné à déclarer.