Fonctionnaires : le pouvoir d'achat sera discuté fin octobre

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Eric Woerth, qui est à la fois ministre du Budget et de la Fonction publique, a reçu les syndicats de fonctionnaires lundi pour une conférence consacrée au pouvoir d'achat. Mais dans son schéma de réflexion, le gouvernement met en parallèle la question des salaires avec notamment celle des effectifs. En ce sens, un nouveau rendez-vous pour aborder des thématiques plus globales a été fixé fin octobre par le ministre.

La première conférence sur le pouvoir d'achat des fonctionnaires organisée par Eric Woerth lundi avait en fait pour but de fixer le cadre d'éventuelles négociations salariales à venir. Elle a surtout permis d'avancer une nouvelle date de négociation : fin octobre. Les syndicats avancent un chiffre pour justifier l'urgence de cette question salariale : la baisse du pouvoir d'achat des fonctionnaires est évaluée à 6% depuis 2000. Le gouvernement répond lui que la négociation doit être plus globale. Les salaires mais aussi le calcul du pouvoir d'achat et surtout les effectifs de la fonction publique doivent également être pris en compte selon Eric Woerth, ministre du Budget et de la fonction publique.

"Jusqu'en décembre, je souhaite qu'on réfléchisse sereinement avec les syndicats à ce qu'est la rémunération d'un fonctionnaire: l'indice, le glissement vieillesse technicité (ancienneté et promotions), les mesures catégorielles et sociales", a ainsi expliqué Eric Woerth devant les syndicats. Mais les partenaires sociaux sont déjà excédés par les 22.900 non-renouvellement de postes en 2008, et ne semblent guère apprécier ces tergiversations.

"Nous sommes prêts à travailler sur un cadre, une méthode de travail, mais tout ça n'exonère pas la négociation dont on exige l'ouverture depuis plusieurs mois", a ainsi expliqué le représentant de la CFDT. Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a lui demandé que "s'ouvrent rapidement des négociations avec les fédérations syndicales concernées pour, outre le contentieux existant, que l'année 2007 ne soit pas une année blanche, sans augmentation du point d'indice". Bernard Thibault est lui plus sceptique. Le leader de la CGT estime que le gouvernement n'a de toutes façons "aucune marge de manoeuvre budgétaire" pour la fonction publique.