Fessenheim : les doute de Corinne Lepage

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avec AFP

La député européenne Corinne Lepage s'est dit "assez sceptique sur la possibilité juridique, technique et financière" de fermer la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim d'ici fin 2016, comme s'y est de nouveau engagé François Hollande vendredi à la conférence environnementale.

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"Le président l'a réaffirmé, je m'en réjouis mais je ne suis pas sure qu'il puisse le faire", a déclaré sur France Inter Corinne Lepage, qui est aussi l'avocate de collectivités françaises, suisses et allemandes qui avaient demandé la fermeture de Fessenheim pour des raisons de sécurité. L'Association trinationale de protection nucléaire a été déboutée par la justice administrative ce printemps.

François Hollande a indiqué vendredi dans son discours que la possibilité pour l'Etat de fermer des centrales nucléaires serait intégrée à la future loi sur la transition énergétique. Mais le report de la présentation de cette loi, qui devait initialement être débattue cet automne, au printemps prochain pour une adoption avant fin 2014, a ravivé les inquiétudes des partisans de la fermeture de cette centrale et d'une moindre dépendance au nucléaire. "Le conseil d’État a dit 'il n'y a pas de risque' donc si on la ferme, c'est pour des raisons politiques", a expliqué Corinne Lepage.