Euro 2008: les Bleus se rassurent

  • Copié
Administrator User , modifié à
L'essentiel pour les Bleus était de gagner face à la Lituanie samedi. Pari réussi non sans difficulté tout de même. Grâce à son ancien paria Nicolas Anelka, la France s'est en partie simplifiée la tâche dans les calculs qui décideront de sa qualification à l'Euro 2008 à l'automne prochain. Les Bleus se sont imposés samedi 1 but à 0 face aux Lituaniens. Une victoire courte mais si précieuse.

Raymond Domenech, le sélectionneur de l'équipe de France, voulait définitivement clore le chapitre de la Coupe du monde. Et les Bleus y sont parvenus samedi face à la Lituanie grâce à Nicolas Anelka. La délivrance est venue de l'ancien "bad boy" avec un tir parfaitement ajusté à la 74e minute du match. D'une certaine manière, le match de Kaunas était celui dont les Français avaient besoin pour retrouver la réalité d'un parcours de qualification. Ils ont compris que le chemin conduisant à l'Euro 2008 va à nouveau passer par des matches pénibles au cours desquels ils devront se produire dans des stades anonymes et hostiles, sur des pelouses irrégulières qui n'aident pas leur jeu rapide. Même si Raymond Domenech ne décolère pas lorsqu'il songe à la défaite (1-0) subie en octobre à Glasgow, il a, malgré tout, repris confiance pour la suite des éliminatoires. Il est rassuré par l'état d'esprit et les valeurs retrouvés de ses protégés. Il a reçu samedi l'assurance qu'ils vont se battre jusqu'au dernier match, celui qu'il faudra disputer à Kiev à l'automne. Et qui pourrait être décisif. Se laissant aller à un rare sourire après le match, le sélectionneur a salué les jeunes Jérémy Toulalan et Lassana Diarra qui ont parfaitement tenu leur rang en l'absence des habituels titulaires. "Cette génération, elle prépare 2010," a-t-il lancé, confirmant que la convocation de plusieurs sans grade était une nécessité pour préparer l'avenir. En dépit de la victoire en Lituanie, la situation comptable des Français n'en reste pas moins délicate. Et s'ils veulent prétendre à disputer le championnat d'Europe l'an prochain en Suisse et en Autriche, ils ne peuvent pas laisser de points en route face à des équipes d'un rang inférieur. Le succès des vice-champions du monde est d'autant plus important que, dans le même temps, l'Ecosse a poursuivi son bon parcours en battant la Géorgie (2-1) pour garder la tête du groupe B tandis que les Ukrainiens restent à seulement trois longueurs après leur succès aux Iles Féroé (2-0).L'Ukraine compte un match en moins et le rendez-vous du 2 juin au Stade de France sera à coup sûr une nouvelle finale pour les Français. "Nous avons utilisé un joker en Ecosse et nous n'avons plus de marge de manoeuvre," a dit Raymond Domenech. "L'essentiel dans ces matches de qualification sera de prendre des points." Le sélectionneur est convaincu que la position de la France demeure aussi délicate, sinon plus fragile, que lors de la campagne de 2004-2005 pour le Mondial. Après des débuts très poussifs, la France avait pu compter sur les retours de Zinedine Zidane, Claude Makelele et Lilian Thuram pour éviter l'infamie d'une non qualification. Mais cette fois, il n'y aura pas de joueurs providentiels. Raymond Domenech sait qu'il va devoir faire avec ce qu'il a à sa disposition. Et en ce sens, il peut faire montre d'un peu d'optimisme car son équipe, privée de plusieurs titulaires, dont Thierry Henry, Patrick Vieira et Franck Ribéry, a fait preuve samedi d'un réalisme que pourrait lui envier l'Italie, championne du monde.