Etats-Unis : Mountain View ou le respect de l'environnement

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A la conférence sur l'environnement de Bali, tous les regards sont braqués sur une délégation parallèle emmenée par l'ex-vice président Al Gore et surtout le gouverneur de Californie Arnold Schwartzenegger. C'est dans cet Etat que depuis longtemps les pouvoirs publics et les entreprises privées ont décidé d'agir sans attendre que Washington change radialement de position sur le réchauffement climatique. Mountain View est une ville citée en exemple en matière de respect de l'environnement.

Il y a 50 ans à peine, Mountain View n'était qu'une commune rurale sur les terres d'un immense ranch. Aujourd'hui, c'est la ville citée en exemple par le rapport Attali sur les éco-cités pour sa politique verte, sa mixité raciale ses nouvelles technologies. Mountain View a choisi de n'autoriser des immeubles de bureaux que s'ils acceptent de se situer à proximité du tramway ou de la gare d'où l'on peut se rendre jusqu'à San Francisco. La plupart des installations publiques, comme les parkings, fonctionnent à l'énergie solaire.

Comme le reconnait le manager de la ville, Ellis Berns, tout cela n'aurait jamais pu se réaliser sans la coopération des entreprises. Google, a installé son QG ici. Sur les bâtiments de deux étages de son campus, des panneaux solaires partout qui fournissent un tiers de sa consommation électrique. Un quart du personnel est emmené au bureau par des bus à hydrogène. Et la fondation Google.org investit des millions dans la voiture propre de demain.

Alec Proudfoot, l'ingénieur qui teste toute la journée des prototypes électriques, ne veut pas que Google remplace General Motors mais signale qu'il faut se dépêcher pour fournir aux constructeurs le bon concept pas cher et pratique, car le réchauffement climatique lui n'attend pas.

A Mountain View, l'organisation écologique N°1 aux Etats-Unis, Sierra Club, est partie prenante de ces efforts. Mais veut rester vigilante afin que cette ville de référence fasse des adeptes partout.

François Clemenceau