Entente sur les prix des jouets : 37 millions d'euros d'amende

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Cinq fabricants de jouets et trois distributeurs, dont le groupe Carrefour, ont été condamnés par le Conseil de la concurrence jeudi à un total de 37 millions d'euros d'amendes pour entente illicite sur le prix de vente des jouets durant les fêtes de fin d'année 2001 à 2003.

Carrefour, le numéro 2 mondial de la distribution, écope à lui seul de 27,4 millions d'euros d'amende pour entente illicite sur le prix de vente des jouets entre 2001 et 2003. Mais plusieurs autres distributeurs, comme Maxi Toys France (1,8 million d'euros) et EPSE-JouéClub (300.000 euros), sont aussi concernés par ces amendes d'un montant significatif, fonction du chiffre d'affaires, décidées par le Conseil de la concurrence jeudi. Un organisme qui veille avec de plus en plus d'attention au stricte respect des règles du marché.

Le Conseil de la concurrence a aussi décidé de sanctionner plusieurs fournisseurs dont Chicco Puériculture de France, qui a écopé d'une amende de 600.000 euros, Goliath France (25.000 euros), Hasbro France (5,1 millions d'euros), Lego SAS (1,6 million d'euros) et MegaBrands Europe NV (240.000 euros). Leur tort : s'être mis d'accord pour harmoniser dans les différentes enseignes le prix des jouets.

L'organisation de consommateurs UFC-Que Choisir estime elle que l'anormalité du marché du jouet "est un fait structurel qui, à chaque Noêl, tire exagérément les prix vers le haut". Elle rappelle que selon des enquêtes sur les prix menées en 2006 et 2007, 88% des jouets étaient vendus à un prix identique chez les principales enseignes de la grande distribution, et 83% chez les principaux magasins spécialisés.