Energie à prix libres : les Français frileux

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le nombre de particuliers passés aux offres d'énergie à prix libres depuis l'ouverture à la concurrence le 1er juillet s'élève à quelques milliers, pas plus. Selon la Commission de régulation de l'énergie, la méconnaissance du marché de la part des consommateurs est en cause.

A la fin du troisième trimestre, seules 6.100 habitations avaient choisi une offre d'électricité de marché, c'est-à-dire avec des prix non fixés par l'Etat, selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Et sur ces 6.100 offres, 1.000 étaient proposées par les fournisseurs historiques. Pour le gaz, 13.300 habitations avaient choisi une offre de marché parmi lesquelles 7.100 des fournisseurs historiques.

Si l'on inclut les professionnels qui peuvent acheter l'énergie à prix libres depuis 2004, 31% des consommateurs d'électricité français sont fournis à prix libres (22% d'offres de fournisseurs historiques) et 41% pour le gaz (29% d'offres de fournisseurs historiques). Par zones géographiques, la part de marché des fournisseurs alternatifs passe de 2,2% dans le sud-ouest à 24% dans l'est.

Les alternatives, Direct Energie, Electrabel (Suez), Enercoop, GDF et Poweo pour l'électricité, Altergaz, EDF et Poweo pour le gaz n'attirent pas la confiance des consommateurs. En cause, la méconnaissance des offres, le non activisme des fournisseurs et les conseils des associations de consommateurs "de ne pas bouger".

Le principal risque pour les particuliers est aujourd'hui l'impossibilité de revenir aux tarifs réglementés. Une proposition de loi visant à rétablir la réversibilité jusqu'au 1er juillet 2010 pour les particuliers qui emménagent dans un nouveau logement, est actuellement débattue au Parlement. La CRE réfléchit par ailleurs à un "outil de comparaison" entre les offres.