Education : Nicolas Sarkozy poursuit son opération séduction

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président de la République a promis mardi de répondre au "malaise" des enseignants, au lendemain d'entretiens avec les syndicats de l'Education nationale à l'Elysée. Nicolas Sarkozy était en visite dans deux établissements scolaires des Alpes-Maritimes.

"Il faut répondre au malaise que je sens chez les éducateurs et chez les enseignants", a dit le chef de l'Etat à des élèves et des professeurs du "lycée de la Montagne" de Valdeblore, une bourgade de 880 habitants dans l'arrière-pays niçois. "J'ai envie de dire à la communauté éducative que la France a besoin d'elle, la France a besoin de ses professeurs, de ses enseignants, elle doit les aimer, elle doit les respecter", a ajouté le président de la République. "On attend beaucoup d'eux parce que c'est eux qui préparent l'avenir." Quelques heures plus tard Nicolas Sarkozy visitait dans un collège de Nice des ateliers d'enseignement théâtral et artistique et une section d'enseignement général professionnel. "Ce que je retiens de cette visite, c'est la nécessité absolue de faire confiance aux enseignants et de les laisser prendre des initiatives", a-t-il alors dit. "Il nous faut des enseignants passionnés et il nous faut reconnaître cette passion et l'encourager", a-t-il ajouté. "Les enseignants qui enseignent dans les coins les plus difficiles, les enseignants qui prennent plus de risques, les enseignants qui se bougent plus qu'il n'est prévu dans le statut doivent être valorisés, doivent être récompensés." A Valdeblore comme à Nice, le chef de l'Etat a qualifié d'"authentique scandale" le fait que des enseignants puissent être frappés ou insultés et promis de les "sanctuariser". Nicolas Sarkozy avait entamé lundi son opération de déminage en annonçant aux syndicats de l'Education l'abrogation du très controversé décret Robien sur les obligations de service des enseignants, la reconduction de près de 40.000 emplois dits "de vie scolaire" et la suspension de l'apprentissage à 14 ans. Une façon de faire passer la pilule plus amère au goût des enseignants de la suppression de la carte scolaire ou du non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux.