EN VIDEO - Le Grand Rendez-vous en direct de La Rochelle pour l'université d'été du PS

Jean-Jacques Urvoas, invité du Grand Rendez-Vous.
Jean-Jacques Urvoas, invité du Grand Rendez-Vous. © Capture d'écran/Europe1
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Jean-Pierre Elkabbach est à La Rochelle pour l'université d'été socialiste.

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Les événements de samedi :

Désunie, ébranlée par une grave crise gouvernementale, la "famille" socialiste a ouvert vendredi son université d'été à La Rochelle. Cette deuxième journée du rassemblement s'annonce pleine de remous avec des "frondeurs" bien déterminés à se faire entendre face à la ligne économique du gouvernement, et un Arnaud Montebourg qui persiste et signe dans sa dénonciation de l'"austérité".

L'ESSENTIEL :

Christiane Taubira a créé l’événement en s'invitant chez les frondeurs samedi matin.

• Manuel Valls est arrivé sur place vers 15h30 sous les huées.

• Pour le Premier ministre, la "cohésion" gouvernementale n'est pas mise en cause.

• Dans un communiqué, Martine Aubry attaque Valls sur l'encadrement des loyers.

20h40. Pour Valls, "c'est normal quand on gouverne..." Lors d'une promenade sur les quais du port charentais, soigneusement organisée pour les caméras, le Premier ministre a dit samedi soir qu'il ne "cherch(ait) pas les applaudissements", mais "à convaincre". "C'est normal quand on gouverne qu'il y ait des interrogations, des contestations, des manifestations. Je ne cherche pas les applaudissements, je cherche à convaincre. Je ne suis pas dans les petits jeux, ma seule mission, c'est de redresser le pays", a-t-il dit en référence à l'accueil houleux qui lui avait été réservé plus tôt. Manuel Valls a ensuite rejoint les militants socialistes, dont l'accueil a finalement été bienveillant.

18h20. Ovationné, Benoît Hamon met en garde la gauche. A la tribune de l'université d'été, Benoît Hamon, ovationné, a mis en garde la gauche, jugeant qu'elle n'exploite pas suffisamment "toutes les marges de manœuvres politiques" pour réduire les inégalités. "Sachant aujourd'hui le péril qui menace", a-t-il dit, rappelant ses craintes de voir le Front national au deuxième tour en 2017, Benoît Hamon a jugé que les Français devraient poser la question des "marges de manoeuvres du politique", même si celles-ci "ne sont pas nombreuses".  Et de lancer, comme une mise en garde: "on peut échouer parce qu'on a été empêchés, parce qu'on a été entravés, parce qu'on a perdu une bataille politique. On peut échouer aussi parce qu'on n'a rien tenté. Rien n'est perdu".

Il s'en est également pris au Medef qui, depuis "depuis deux ans et demi", ne cesse "de nous faire un procès en illégimité comme si nous avions usurpé le pouvoir, considérant systématiquement que l'herbe est plus verte ailleurs". Visiblement ému, l'ex-ministre, débarqué du gouvernement lundi, a été chaleureusement applaudi par les militants venus suivre un débat sur "l'égalité républicaine", en présence de celle qui lui a succédé, Najat-Vallaud Belkacem.

16h30.  Martine Aubry attaque Valls sur l'encadrement des loyers. La maire de Lille, Martine Aubry a demandé samedi au Premier ministre de faire appliquer l'encadrement des loyers. Manuel Valls a enterré cette mesure de la loi Alur (pour l'Accès au logement et un urbanisme rénové) en la limitant à Paris, dans les villes de province "volontaires", dont celle de Martine Aubry.  Malgré sa discrétion depuis la présidentielle, Martine Aubry est restée influente au PS, avec des relais notamment chez les "frondeurs". Dans son communiqué, elle dit regretter cette décision et rappelle qu'il s'agissait de "l'engagement 22 de François Hollande", lors de sa campagne en 2012.

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"Paris n'est pas la seule ville de France à avoir besoin d'une régulation de ses loyers", écrit-elle au moment même où Manuel Valls faisait son arrivée à La Rochelle. "Nous souhaitons que Lille, malheureusement reconnue comme la troisième ville la plus chère de France, puisse également encadrer ses loyers", dit-elle en pleine université d'été du Parti socialiste.

Le Premier ministre n'a pas attendu bien longtemps pour commenter le coup d'éclat de Christiane Taubira plus tôt dans la journée. Dès sa descente de train, le chef du gouvernement a indiqué q'il considérait que "la cohérence, la clarté, la cohésion voulues par le président de la République ne sont évidemment pas mises en cause" par la présence de Christiane Taubira à une réunion des socialistes frondeurs.

15h30. Arrivée de Manuel Valls sous les huées. Le Premier ministre est arrivé vers 15h30 à la gare de la Rochelle. Au cri de "Valls, trahison", le chef du gouvernement a été quelque peu chahuté par une partie de la foule, vraisemblablement un collectif de soutien aux sans-papiers de la CGT, selon un journaliste du Monde présent sur place.

14h. En attendant Manuel Valls. Le discours du Premier ministre dimanche à La Rochelle est particulièrement attendu après la venue aux airs de défi de sa ministre de la Justice chez les frondeurs socialistes samedi matin. D'après la journaliste d'Europe1 présente à la Rochelle, l'entourage de Manuel Valls minimise le geste de Christiane Taubira... tout en ajoutant que Matignon se serait bien passé de ce coup d'éclat.

 

A la sortie de la réunion des frondeurs où elle s'est invitée samedi, Christiane Taubira a expliqué vouloir lutter contre la "démoralisation" qui gagne le pays. "La politique c'est le courage de s'interroger sur les espaces que nous créons pour nous entendre, pour nous comprendre, pour nous disputer et pour nous rassembler, et je veux y prendre ma part et ce matin, j'y ai pris ma part et j'en assume les conséquences", a dit celle qui incarne aujourd'hui l'une des dernières figures de l'aile gauche du gouvernement.

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L'élue guyanaise a déploré que son camp, au pouvoir depuis plus de deux ans, ait "laissé les Français perdre le moral, c'est-à-dire ne plus penser qu'il y a un espoir dans ce pays, ne plus croire en leur avenir".

11h05. L'opposition raille "la cohésion gouvernementale". L'ancienne ministre UMP, Valérie Pécresse, a immédiatement ironisé sur la venue d'une ministre à une réunion de frondeurs socialistes.

La venue de la ministre est une surprise. "C'est tout de même extraordinaire que ma présence étonne", a lancé la ministre de la Justice reconduite mardi dans le gouvernement Valls II à la nuée de journalistes rassemblés à la fac de lettres. "J'ai été invitée il y a plusieurs semaines, je crois qu'on peut entendre les débats. Je ne vois vraiment pas où est le problème. Je comprends que vous ayez besoin de dramaturgie", a-t-elle ajouté.

10h27. Les frondeurs font salle comble et demandent un "plan d'urgence". Les contestataires socialistes du club "Vive la gauche" ont demandé samedi à La Rochelle un "plan d'urgence" avec du "pouvoir d'achat supplémentaire", lors d'une réunion publique devant quelque 300 à 400 personnes."Les applaudissements du Medef ne seront jamais le critère de notre réussite", lancent ces "frondeurs" dans un appel dévoilé dans un amphithéâtre de la faculté de lettres, à quelques encablures de l'université d'été du Parti socialiste. "Ici, c'est le coeur du PS, c'est la majorite du PS", a défendu l'ex inspecteur du travail Gérard Filoche, peu avant la réunion. "Nous sommes majoritaires. C'est Valls qui devra s'incliner", selon lui.