L'Autorité des marchés financiers soupçonne EADS d'avoir diffusé entre fin 2005 et début 2006 des "informations trompeuses" au marché. Certains dirigeants du groupe d'aéronautique et de défense, dont Noël Forgeard, ancien coprésident, devraient être auditionnés à nouveau par l'AMF.
Les patrons d'EADS auraient également averti trop tard le public des retards de fabrication de l'A380. A la mi-juin 2006, l'annonce des difficultés de fabrication de cet avion avait fait plonger le cours de l'action de 26%.
Le porte-parole du groupe aéronautique affirme qu' "EADS n'a rien à se reprocher dans la communication financière et a toujours informé les marchés à temps" avant de conclure: "nous coopérons en toute transparence avec l'AMF. Nous n'avons rien à cacher".
L'AMF et la justice enquêtent sur un possible délit d'initiés commis par les principaux dirigeants et actionnaires privés d'EADS lors de la vente massive d'actions fin 2005-début 2006 avant l'annonce des graves difficultés du groupe européen, qui avait fait plonger le titre en Bourse.