Dopage : l'Opération Puerto se solde par un non-lieu

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Administrator User , modifié à
Le juge chargé de l'instruction du scandale de dopage sanguin en Espagne a décidé de classer l'affaire après avoir conclu qu'aucune charge ne pouvait être retenue selon les termes de la loi espagnole en vigueur au moment des faits. L'affaire avait mis en cause plus de cinquante cyclistes professionnels dont Ivan Basso et Jan Ullrich.

La vaste affaire de dopage présumé "Puerto", qui a frappé l'Espagne et le monde du cyclisme en mai dernier, se termine par un non-lieu. Dans ses attendus publiés lundi, le juge Antonio Serrano a fait savoir que les pratiques dopantes étaient avérées mais qu'il ne disposait pas de preuves suffisantes pour établir le délit de mise en danger de la santé d'autrui. "Au contraire des lois française et italienne, aucune loi espagnole ne sanctionnait les pratiques dopantes au moment où l'enquête a été ouverte", a dit Antonio Serrano. Depuis février, le dopage est criminalisé en Espagne mais l'affaire en question, connue sous le nom d'Opération Puerto, a éclaté en mai 2006.La Guardia civil avait perquisitionné dans plusieurs locaux et trouvé des stéroïdes anabolisants, des équipements servant aux transfusions sanguines et plus de 200 poches de sang congelé.Le parquet, la Fédération espagnole de cyclisme et Jesus Manzano, qui a confessé que le dopage était une pratique courante dans le vélo, pourraient faire appel de la décision du juge Serrano ou porter l'affaire devant la justice civile. La Guardia civil avait dressé une liste de plus de cinquante cyclistes professionnels impliqués dans l'affaire. L'ancien vainqueur du Tour de France Jan Ullrich, le quadruple vainqueur de la Vuelta Roberto Heras et le vainqueur du Giro Ivan Basso figuraient parmi les personnes incriminées. Ivan Basso et Jan Ullrich, entre autres, avaient été privés par leurs équipes de départ sur le Tour de France 2006. L'ancien directeur sportif de l'équipe Liberty Seguros, Manolo Saiz, le docteur Eufemiano Fuentes et sa soeur faisaient partie des personnes interrogées par la police. Manolo Saiz se trouvait en possession de 42.000 euros et 38.500 francs suisses lorsqu'il avait été interpellé, argent qu'il devait verser à Eufemiano Fuentes en paiement de ses services, avait révélé l'enquête.