Dopage : Marion Jones avoue et prend sa retraite

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La championne américaine a reconnu devant un tribunal américain avoir pris des produits dopants. Elle aurait avalé des stéroïdes notamment lors de sa préparation pour les Jeux olympiques de 2000. Elle avait ensuite remporté trois médailles d'or. A la suite de sa confession, Marion Jones a annoncé qu'elle prenait sa retraite sportive.

Son étoile était déjà bien ternie par les soupçons... Marion Jones, star incontestée du début des années 2000, vient d'avouer s'être dopée, une demi-surprise pour le monde de l'athlétisme. L'américaine a reconnu vendredi devant un tribunal américain avoir menti à des enquêteurs qui l'interrogeaient sur l'utilisation de produits dopants. "J'ai trahi cotre confiance. Aujourd'hui, j'ai plaidé coupable de deux accusations pour avoir menti à des agents fédéraux. Ces mensonges sont quelque chose de stupide. J'en suis pleinement responsable. Je veux que vous sachiez que j'ai été malhonnête" a-t-elle déclaré. Après ces aveux, Marion Jones a annoncé qu'elle prenait sa retraite sportive. Le Comité olympique américain (USOC) lui a demandé de rendre les médailles olympiques qu'elle a gagnées à Sydney en 2000.

Le Washington Post a publié jeudi une lettre de la championne dans laquelle elle dit avoir pris des stéroïdes baptisés "the clear" pendant deux ans, à partir de 1999, et notamment lors de sa préparation pour les Jeux olympiques de 2000. La championne, aujourd'hui âgée de 31 ans, s'était jusque-là toujours défendue d'avoir utilisé des produits dopants. A Sydney, elle était devenue la première femme à décrocher cinq médailles olympiques en une seule édition : trois d'or (100m, 200m et 4x400m) et deux de bronze (4x100m et saut en longueur). Le Comité olympique américain (USOC) lui a demandé de rendre les médailles olympiques qu'elle a gagnées à Sydney en 2000

Dans la lettre, Marion Jones accuse son ancien entraîneur, Trevor Graham, de lui avoir fourni ce produit en le présentant comme un complément nutritionnel. L'athlète originaire de Belize explique qu'elle "croyait" Trevor Graham et ne pensait pas "une seule seconde" que le produit, donné par son entraîneur et qu'elle se glissait "sous la langue", était un produit dopant. Elle écrit qu'elle s'attend à être condamnée à trois mois de prison pour avoir menti à des agents fédéraux sur son utilisation de produits dopants, rapporte le Post.

Marion Jones était depuis longtemps l'objet de nombreux soupçons. Fin 2004, le Comité international olympique avait ainsi décidé d'ouvrir une enquête. Lors des championnats d'athlétisme des Etats-Unis en 2006, elle avait été contrôlée positive à l'EPO mais elle avait été blanchie par l'analyse de l'échantillon "B" qui s'était révélé négatif. L'athlète avait également fait l'objet d'une enquête de l'Agence américaine anti-dopage pour son éventuelle implication dans le scandale de dopage lié au laboratoire Balco, qui a fourni des produits dopants à de nombreux athlètes dont son premier mari CJ Hunter, champion du monde du poids en 2000, et Tim Montgomery, le père de son fils, ex-détenteur du record du monde du 100 mètres.